![](https://images-eu.ssl-images-amazon.com/images/I/41L%2BsyOWitL._SX95_.jpg)
Dans son éducation morale, l’islam veut inspirer à l’individu qu’il n’est pas tout seul, mais partie d’une collectivité. Il consacre cela dans son enseignement moral. Et par la morale, il facilite la coopération entre les individus. Nous ne pouvons passer en revue toutes les catégories de vertus en une seule conférence ; nous allons donc en exposer quelques-unes de manière succincte.
Parmi les vertus supérieures, il y a : la philanthropie, la générosité, la modestie, la confiance en la bonne foi des gens, la douceur du caractère, la sincérité, l’aide aux faibles, l’éducation des ignorants, le respect des grands, la compassion envers les petits, la propagation de la paix, l’épanouissement du visage, la dissimulation de la tristesse, la visite aux malades, la politesse en société, l’estime des vertueux, la réprimande des corrompus, la pudeur, le pardon, l’acceptation de l’excuse, l’acceptation du sacrifice, le service rendu aux camarades, faire entendre sa parole au sourd sans perdre patience, élargir les assemblées… et des milliers du même genre, dont chacune renforce le sentiment d’expansion et d’élévation de l’homme, facilité la coopération et l’amour, et renforce les liens sociaux. (p. 122)
![](https://images-eu.ssl-images-amazon.com/images/I/41L%2BsyOWitL._SX95_.jpg)
La liberté est un service rendu au journaliste, un droit qu’il a sur la société ; mais elle est aussi un service rendu à la société. Et seule la liberté garantit la liberté. Contrairement à ce que l’on en dit, la liberté n’est jamais limitée, ses limites sont à l’infini. Elle n’est même pas limitée par la liberté des autres, comme le dit l’expression courante. En réalité, la liberté totale est vérité absolue, elle provient de Dieu et n’a pas de limites.
Cependant, la véritable liberté est la libération des contraintes externes et internes. Comme l’exprime l’Imam [Ali], « qui renonce aux appétits est libre ». S’il nous faut définir la liberté, nous l’expliciterons comme une libération vis-à-vis d’autrui et de soi. En l’explicitant de cette manière, nous pouvons considérer qu’il n’existe nulle limite à la liberté, car la liberté qui se heurte à celle des autres est un asservissement à soi-même et une obéissance aux appétits. La liberté obtenue par le jihâd provient d’une part, selon l’expression de l’honorable Prophète, du jihâd mineur, celui mené contre l’étranger profiteur et dominant, et d’autre part du jihâd majeur, mené contre soi-même pour se libérer des appétits. Et la meilleure manière de consacrer la libération de soi est sans doute l’autocritique qui tient compte de l’opinion des réformateurs. (pp. 148-149)