AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de latrambouze


Debout côte à côte elles ruminaient inlassablement, sans cesser, avec leurs globes oculaires aussi gros et brillants que des châtaignes tout juste tombées de l’arbre, de me regarder, si ce n’était de voir à travers moi. Ces vaches étaient d’une telle beauté que j’en aurais presque pleuré. Car dans leurs regards vides, c’est la présence du cosmos que je percevais. Des planètes gravitant pour l’éternité en orbite. Le silence. Voilà des êtres qui se nourrissaient pour immortaliser l’étincelle de vie, cependant que leurs yeux reflétaient ce que l’on pouvait sans doute appeler l’éternel, l’immuable. Mes pensées prenaient des envolées inhabituelles et je sentais mon cœur battre sereinement dans ma poitrine. Je savais que je pourrais me réfugier ici si d’aventure les jours devaient me réserver des heures cruelles. Je pourrais me réfugier ici et me perdre dans ces globes oculaires, bruns et brillants, et y puiser le réconfort que d’autres trouvent dans les églises ou les temples.
Commenter  J’apprécie          00









{* *}