Cette plaquette de vers dédiée « à la mère » débute par une sublime prière où la poétesse invoque Dieu pour l'aider, entre autres, à traverser « l'éternité de cette journée » (p. 7) semblable à toute autre (cf. aussi le poème « l'éternité », p. 15).
Le sang rouge, coule dans presque tous les poèmes, au moyen de veines bleues, et, malgré des images assez surréalistes, exulte le « bonheur de vivre » (p. 35) dans ce monde, création d'un Dieu qu'on peut (encore pour combien de temps ?) prier.
J'ai apprécié cette poésie d'une fausse simplicité, malgré des choix de traduction qui n'emportent pas toujours mon adhésion, comme dans « il faut que la vie/ soit dure » (p. 25), alors que l'original est « âpre ».
De belles mises en abyme et le motif de la délicatesse du « pissenlit » qui revient dans plusieurs poèmes font également le charme de cette plaquette bilingue contenant aussi un memento mori (p. 99) incitant l'écriture quotidienne de vers constituant autant de prières, voix douces et cruelles de la vieillesse qui se réjouit encore d'être.
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