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Citation de jbicrel


En fait, la traversée durait seulement quelques minutes. Ils retrouvèrent les deux autres sur l’îlot et se tapirent dans la végétation, sur le sol sablonneux. Immobiles, ils observaient la rive des États-Unis, si proche qu’ils entendaient la conversation de deux patrouilleurs à bord d’un véhicule dont le puissant projecteur pointait dans leur direction. Plus d’une heure passa de la sorte, sans que l’Expert manifestât la moindre impatience. En vérité, il semblait s’être assoupi, tandis que les autres tremblaient de froid, claquaient des dents et sentaient sur leur peau les insectes et le frôlement des reptiles. Sur le coup de minuit, l’Expert secoua son corps ensommeillé, comme s’il avait une alarme intérieure, et à cet instant précis le véhicule des garde-frontières éteignit son faisceau. Puis ils l’entendirent s’éloigner.

« Nous avons moins de cinq minutes avant l’arrivée de la relève. De ce côté, il y a moins de courant, nous pouvons y aller tous ensemble en barbotant, mais attention, pas le moindre bruit une fois parvenus sur la terre ferme », ordonna-t-il.

Ils entrèrent à nouveau dans le fleuve, cramponnés au pneumatique. Sous le poids des six personnes, il s’enfonçait au ras de l’eau, mais ils le guidèrent en ligne droite. Peu après, ils touchaient le fond et gravissaient le versant marécageux de l’autre bord. Ils étaient arrivés aux États-Unis.

Ils entendirent alors le moteur d’un autre véhicule, mais ils étaient à l’abri de la végétation, hors de portée des projecteurs.
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