Présentation de l'éditeur :
Doña Luisa Isabel de Toledo y Maura, vingt et unième duchesse de Medina Sidonia, naquit à Estoril (Portugal) le 18 août 1936. Son oncle, Miguel Maura, figure au nombre des fondateurs de la République. Mariée très jeune, mère de trois enfants, séparée de son mari, doña Isabel, condamnée une première fois pour sa participation aux manifestations des habitants de Palomares, fut incarcérée à la prison de femmes d'Alcala de Henares de mars à novembre 1969. Dès 1969, une action parallèle était intentée contre elle en raison de la publication de la Grève. Elle fut acquittée, mais, à la suite d'un appel du Ministère public, condamnée à un mois de prison par le Tribunal Suprême, en avril 1970.
Elle avait choisi de combattre les abus et l'injustice : en s'efforçant d'améliorer le sort des habitants de Sanlucar, près de Cadix, en prenant en main, en 1966, la cause des habitants de Palomares, menacés par les radiations atomiques. Les épisodes de cette lutte, les personnage que l'auteur affronte sont les matériaux de son roman. Tout débute par une grève de journaliers agricoles, dans la région de Jerez, à l'époque des vendanges. La garde civile incarcère et torture "pour l'exemple" quelques grévistes. L'un d'entre eux, le jeune Antonio, meurt de ses blessures. Don Alberto se chargera de maquiller en mort naturelle le meurtre d'Antonio. Notaires absents, médecins complices, magistrats sourds, témoins aveugles... Nul n'a rien vu...
Gouverneur opportuniste, maire corrompu, bureaucrate des syndicats phalangistes, médecins marrons, gitanes graciles, boutiquiers et pêcheurs, journaliers et gardes civils : toute la société espagnole d'alors défile dans une suite d'instantanés pris sur le vif.
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"La base" commence un mauvais jour où , dans un village Andalou paisible, des "messieurs" accompagnés de gardes civils viennent déposséder les paysans de leurs terres sous prétexte de construire une base américaine. A travers l'histoire d'une famille, l'auteur nous découvre le quotidien pourrissement de ce village, comme gangrené par un corps étranger....
La spéculation y crée une classe de nouveaux riches arrivistes ou malhonnêtes et beaucoup de misérables ; les cafés deviennent des maisons de tolérance pour les soldats en goguette . Partout présente, pesante, dans tous les esprits, la base obsède comme la menace d’un danger inconnu qui contient des engins de mort.
21e duchesse de Medina Sidonia, Isabel Alvarez de Toledo, issue d'un milieu hautement aristocratique, n'en afficha pas moins des convictions anti-franquistes qui lui valurent 8 mois d'emprisonnement. Elle y gagna son célèbre surnom de "Duchesse Rouge".
Exilée en France pour sept ans, elle retournera en Espagne où elle entreprendra des recherches historiques qui l'amèneront à découvrir que des marins arabo-andalous faisaient commerce avec des ports du Brésil, de la Guyane et du Venezuela bien avant les voyages de Christophe Colomb...
A l ‘époque du combat contre le Camp du Larzac, la base connut un certain retentissement en France ; un ouvrage militant…
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