C’était un mardi…
C’était un mardi.
(Dix-huit heures cinquante-cinq)
J/e jouais du violon dans le grand salon, concentrée.
Sensation brute d’être observée.
Redressant la tête j/e me suis découverte dans le miroir, mignonne
comme une absence.
Si p a r f a i t e m e n t s e g m e n t é eUne jambe éparse, un pied désarticulé, trois doigts, deux de perdus, la
clavicule désencastrée, deux cuisses fermant un triangle.
(N’oubliez pas ce reflet, c’est celui des enfances déchiquetées, celui
d’après qu’elle s’est remariée)