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5/5 (sur 1 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Isabelle David est auteure d'un roman d'amour, "Quand le jour se lèvera", publié dans la collection Turquoise en 1981.

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Bibliographie de Isabelle David (II)   (1)Voir plus

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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Ma mère était d'une beauté fantastique. Elle était si belle que la vieillesse et même la pauvreté n'ont pu lui enlever ça. C'était d'ailleurs le genre de femme qui sait vieillir. Ne croyez pas cependant qu'elle était parfaite. Je l'ai longtemps jugée malfaisante et je l'ai haïe parfois. Elle avait des colères formidables, et qui me faisaient trembler quand j'étais petit. Son amour même me terrorisait. Je ne me sentais pas à la hauteur de ses ambitions. Puis, un jour, j'ai compris que ses exigences n'étaient pas en fait si terribles, et qu'elle m'aurait tout pardonné. Sa nervosité même avait quelque chose de touchant. Elle avait le sang chaud. Ses emportements étaient royaux, ses fureurs indécentes, et elle ne ménageait personne. Mais j'étais fier, même quand j'avais été l'objet de ses déchaînements, d'avoir une mère qui ne ressemblait à personne, et je n'ai finalement jamais douté de sa passion pour moi. D'ailleurs, quand elle a perdu un peu de cette impatience juvénile qui la poussait à désirer tout tout de suite, elle a pu se montrer sous son vrai jour. Elle était d'une générosité totale.
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On est au cœur même des choses, là, il n'y a plus rien d'inutile. Pas de simulacre. J'ai compris pourquoi tant de voyageurs anglais ont quitté femme et enfants pour retrouver cette envoûtante pureté, cette ferveur qui saisit le voyageur. On se dégage des faux-semblants, des séductions faciles de la vie, de tout superflu. On se sent comme nu soi-même, lavé du bruit et de la boue des villes.
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Cette musique, je l'aime, disait-elle, car elle transcrit la démesure du conflit qui habite les hommes. On y sent une extension de l'être vers l'infini. C'est une proclamation terrible et sublime, toute traversée par les clameurs des trompettes du Jugement dernier.
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Que c'est merveilleux, les amis ! Devant eux, point de honte. C'est bien ce qui fait la différence entre les vraies et les fausses relations. Il y a une confiance réelle, la certitude d'être acceptée malgré ses défauts. Il y a aussi l'aide qu'ils ne refusent pas.
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L'amour de son père l'empêchait de tout lui dire. Elle le sentait fragile. Une mère aurait affronté les événements avec plus de réalisme. Elles auraient pu souffrir ensemble et se laisser aller. Il aurait été bon de cacher sa tête dans les bras de sa mère et de se faire toute petite. Elles seraient restées ensemble pendant de longues soirées. Sa mère lui aurait donné ce que donnent les mères, le sentiment d'avoir un refuge pour se cacher, un lieu pour oublier. Le cœur d'une mère accepte toutes les peines, tandis qu'Elise avait senti son père se révolter contre cet accident, se briser devant l'excès de souffrance. Une mère aurait gémi, sans doute, mais elle se serait pliée à la nécessité de vivre.
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Elise sortit son violon. Sa main se mit à trembler. Elle avait le trac comme le jour de sa première audition. Mais dès que l'archet attaqua le premier mouvement, le plan de la cathédrale lui revint en tête, les notes suivaient le schéma qui se précisait. La connaissance de la partition lui offrait la possibilité de mettre un peu de souplesse dans son jeu, le plaisir de jouer la saisit. Il y avait tant de douceur dans ce morceau qu'Elise eut l'impression de se confier. Elle parlait et le violon transcrivait. Elle dit tout ce qu'elle n'osait dire, ce qu'elle ne pouvait pas exprimer : la mélancolie et les regrets, les rêves et les désirs obscurs.
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Il sait qu'il m'apporte la joie, il sait que je n'espérais pas tant de la vie, il sait que notre amour grandira au fil du temps. Mais ce qu'il ne sait pas, songea-t-elle, c'est qu'avec lui je n'ai plus l'impression d'être aveugle.
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Handicapée, le mot résonne comme un coup de gong. Et la honte lui monte au front, une honte qu'elle n'avait jamais ressentie. La honte d'être ce qu'elle est, comme si elle était pestiférée. Elle a honte de son corps, honte de ses mains qu'elle ne sait où mettre, honte de ses jambes qui s'affaiblissent, de sa pâleur qui doit être mortelle. Honte d'être différente, différente à jamais. Honte de porter la marque du malheur comme une malédiction. Honte sans raison comme une grande nausée.
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Une mère n'aime pas son enfant quoi qu'il arrive. Il y a des zones d'ombre dans l'amour des meilleures mères. Et là encore, il faut déculpabiliser les mères...
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Tous les coups d'oeil que l'on jette à la dérobée dans les vitrines des magasins qui reflètent votre silhouette, dans la vitre des trains ou les glaces des cafés, il faudra s'en passer. Se passer aussi, et c'est le plus terrible, du regard des autres, ces regards qui disent plus que leurs paroles, ces regards de tendresse ou d'hostilité. Et si j'aime un homme, comment être sûre de son amour, si ses yeux ne me le confirment pas ?
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