Nos mains s’éloignent
Nos mains s’éloignent
du cœur de l’arbre,
une conque nouvelle
née de la caresse féconde
fait entendre cette voix
– ni la tienne ni la mienne.
Dans un autre âge vivait l’obstacle,
rien ne l’éloigne, le poème
l’engendre et le transforme.
Ce que nous entendons désormais
dépasse la cime.
Pour le mesurer, il faut
compter trois nuages, une ombre
sans terme.