Elle ne dort pas. Allongée sur le lit étroit de la cellule, les yeux ouverts, elle entend le souffle régulier de Kyad, toute proche et aussi, bien sûr,la rumeur nocturne de Rebibbia, cris, appels ou insultes, hurlements de folles parfois, bruits des pas des matonnes dans le couloir, portes qu'on ouvre et qu'on ferme... Elle pourrait mettre des boules Quiès. Elle en a. Mais elle ne le fait pas. Elle ne dormirait pas. Même dans le silence.