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EAN : 9791038807914
244 pages
Ex Aequo (10/01/2024)
4.81/5   8 notes
Résumé :
Elle, on l’a trompée. En lui faisant transporter, à son insu, une partie du butin d’un hold-up sanglant commis par les Brigades Rouges à la fin des années 70. Huit ans de prison pour ça. À Rebibbia, la prison de Rome. Un passé inavouable. Son secret.
Eux, on les a assassinés en mars 2020. Un couple de septuagénaires. Quatre balles. Une pour la femme, trois pour l’homme. On a extrait leurs corps des décombres de leur maison incendiée. Un crime sauvage dans ce ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Voici mon retour de lecture sur "Par le sang et par le feu" d'Isabelle Pons (II).
Elle, on l'a trompée. En lui faisant transporter, à son insu, quelque chose à la fin des années 70. Huit ans de prison pour ça. À Rebibbia, la prison de Rome. Un passé inavouable. Son secret.
Eux, on les a assassinés en mars 2020. Un couple de septuagénaires. Quatre balles. Une pour la femme, trois pour l'homme. On a extrait leurs corps des décombres de leur maison incendiée.
Un crime sauvage dans ce coin paisible du Gers, aux environs de Cazaubon. Une exécution minutieusement préparée. Sans le moindre indice.
Celles-là ont prévenu les pompiers en pleine nuit, après avoir aperçu les flammes de l'autre côté du bois.
Elles sont trois à vivre dans une maison de vacances fréquentée par la communauté lesbienne et, non, elles ne connaissaient pas leurs voisins. Non, elles n'ont rien à en dire. Vraiment.
C'est ce qu'elles ont affirmé à l'adjudant Magnard, chargé de l'enquête. Un bon flic. Mais qui ne se remet pas de son divorce.
Et une enquête en plein confinement, c'est difficile.
Surtout quand la vérité est inimaginable..
"Par le sang et par le feu" est un roman que j'ai pris plaisir à lire d'une traite.
Cela commence à la prison de Rebibbia, à Rome. Nous découvrons une détenue qui a été piégée et a transporté de l'argent issu d'un hold-up.
Je trouve que cela commence fort et je me suis vraiment demandé où cette scène allait nous emmener.
Puis direction le Gers, aux environs de Cazaubon en 2020. Nous sommes en plein confinement, un incendie éclate et fait deux morts : des septuagénaires, un homme et une femme. Mais ce n'est pas l'incendie qui les ai tué. Ils ont été exécutés.
Il n'y a pas d'indices, aucunes pistes.
Ce couple vivait à coté d'une maison fréquentée par des lesbiennes. Trois d'entre elles y vivent à l'année. Elles n'ont rien vus, elles en ont sures.. Elles l'ont d'ailleurs dit à l'adjudant Magnard. Un homme bien, qui ne se remet pas de son divorce et qui s'inquiète pour Léo, son fils ado.
Les personnages sont très bien pensés. Je ne me suis pas attaché à tous mais cela ne m'a pas dérangé du tout.
Je suis demandé à plusieurs reprises où l'autrice voulait nous emmener car elle brouille les pistes. La vérité n'est pas là où je l'imaginais :)
C'est le second roman que je lis d'Isabelle Pons (II) et j'apprécie de plus en plus son écriture. C'est pointu, elle sait où elle va et elle a réussit à me surprendre jusqu'à la toute fin.
"Par le sang et par le feu" est un excellent roman que je vous invite à découvrir à votre tour et note cinq étoiles :)
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Je viens de finir « Par le sang et par le feu » d'Isabelle Pons chez Ex Aequo éditions. Je l'ai lu très vite, moi qui ne suis pas une grande lectrice de polars. C'est le second roman de cette autrice. J'avais bien aimé le premier « Puits d'ombre ». Mais je crois que j'ai encore plus accrochée à celui-ci qui a eu sur moi un effet « tourne-page » puissant.
Cela commence par un fait divers : un couple de septuagénaires est assassiné dans sa maison gersoise au début du premier confinement. Ce double meurtre a-t-il à voir avec un hold-up sanglant commis par les Brigades rouges à la fin des années 70 ? La lectrice avertie que je suis l'a pensé puisque le roman commence par le récit anonyme d'une jeune Française incarcérée à la prison de Rebibbia à Rome pour avoir transporté une partie du butin. On comprend qu'elle est innocente et qu'on l'a trahie. le roman va osciller dans cette double temporalité, les années 80 et Rebibbia, la prison de Rome et le printemps 2020 aux environs de Cazaubon dans le Gers. Les voisines les plus proches des victimes, qui vivent dans une maison de vacances fréquentée par la communauté lesbienne affirment ne rien savoir du couple assassiné. Vraiment ? (Là, je ne divulgue rien, la question est posée dans la quatrième de couverture.) Dissimulée derrière les secrets et les mensonges, la vérité va bouleverser à tout jamais la vie de l'adjudant Magnard, chargé de l'enquête. Un flic, mal remis de son divorce, confronté aussi au harcèlement homophobe que subit Léo, son fils de quatorze ans et qui doit enquêter en plein confinement.
Si j'ajoute que je ne m'attendais pas du tout, mais alors pas du tout à la fin, vous commencez à avoir une petite idée du bouquin.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette histoire. le suspense s'installe dès les premières pages et s'intensifie tout au long du roman jusqu'à sa chute imprévisible. L'intrigue est en effet magistralement construite, d'une justesse impeccable, huilée comme une horloge (quand on les huilait !). Mais ce n'est pas qu'un polar. C'est aussi un roman puissant, à la langue ciselée qui m'a émue souvent. Je pense que c'est parce que je me suis attachée aux personnages. le récit est à la troisième personne mais « Par le sang et par le feu » est une sorte de roman chorale qui fait saisir au lecteur les pensées et les émotions de personnages très différents et pourtant, chacun à leur manière, attachants. Je n'oublierai jamais, je pense, Nour, petite fille de trois ans et demi et ses deux « Mamies », Jocelyne et Marta, en couple depuis plus de vingt ans et qui vivent dans une yourte au fin fond du Gers, ainsi que Léo, jeune ado qui prend conscience de son attirance homosexuel, tout en étant confronté à un harcèlement violent.
Finalement, c'est ce que j'aime dans le polar, qu'il aborde les questionnements de son époque et qu'il me fasse entrer dans l'univers de gens dont on ne parle pas. Et la double temporalité du récit permet d'évoquer aussi, l'Italie des années de plomb, les jeunes lesbiennes du Governo Vecchio, la maison des Femmes de Rome et la prison des femmes, Rebibbia.
Bref, un roman riche, engagé, bien écrit qui se lit à toute allure.
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J'ai été très intriguée par la quatrième de couverture de cet ouvrage, c'est pourquoi j'ai eu envie de le découvrir et d'en apprendre plus sur les personnages qui sont évoqués dans cette dernière. Ma curiosité m'a poussée à ouvrir ce roman et je suis allée de surprise en surprise au fil de cette enquête qui vient remuer de drôles de secrets.

Nous faisons d'abord la connaissance d'une femme qui bien malgré elle va finir en prison. Puis, après un saut dans le temps, nous voilà partis au coeur de la campagne pour rencontrer des femmes qui vivent ensemble et dont les voisins vont être assassinés. Pas une grosse perte vu les voisins dont il s'agit, mais une question se pose : qui a bien pu faire ça ? Et pourquoi ?

Alors que la police commence son enquête en plein confinement, les questions sont nombreuses, tout comme les secrets qui entourent tous les personnages que nous suivons. Au fil des chapitres, nous allons de surprise en surprise et nous reconstituons petit à petit la vie des uns et des autres, ce qui nous permet de mieux comprendre tout ce qui est en train de se passer.

J'ai beaucoup aimé le florilège de personnages que nous rencontrons, car ils ont tous des facettes intéressantes à découvrir et ils amènent un plus au récit. le fil rouge est très bien construit, à tel point que je ne m'attendais pas du tout au final, ni à la véritable identité de la personne qui est derrière tout cela.

Ce roman policier nous tient donc en haleine du début la fin, même si par moment le rythme se ralentit un peu trop à mon goût. Mais globalement, cela reste une histoire qui vaut le détour et qui mérite d'être découverte, donc je ne peux que vous conseiller de plonger dans cette enquête.

En bref, entre un fil rouge surprenant et des personnages très intéressants, ce roman a tout pour plaire aux fans du genre.
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Je viens de terminer « Par le sang et par le feu » d' Isabelle Pons. C'est un roman que j'ai lu vite et avec beaucoup de plaisir. le suspense est au rendez vous dès le premier chapitre : on est à la prison de Rebibbia en 1980. On comprend que la jeune femme que l'on suit sans qu'on connaisse son identité a été manipulée et trahie par un couple qui lui a fait transporter une partie (petite mais suffisante pour qu'on l'accuse au moins de complicité) d'un hold-up sanglant commis par les Brigades Rouges. Elle purge une peine de huit ans pour cela. Dans le chapitre deux, on est en mars 2020, dans le Gers, au début du premier confinement, dans une maison de vacances de la communauté lesbienne. Elles sont trois à vivre là et elles vont appeler les pompiers au milieu de la nuit car elles aperçoivent au loin les flammes d'un incendie. C'est la maison de leurs voisins qui brûle et on va retrouver leurs corps carbonisés dans les décombres. Mais on les a tués avant. Par balles. C'est l'adjudant Magnard qui est chargé de l'enquête, une enquête difficile en plein crise du covid, d'autant que ce gendarme ne va pas très bien, il digère mal son récent divorce et est perturbé par la découverte de l'homosexualité probable de son ado de fils et du harcèlement homophobe que celui-ci subit. Je n'en dis pas plus… Sinon ce serait spoiler ce polar remarquablement construit, palpitant et parfaitement imprévisible. J'ai aussi beaucoup aimé la galerie de personnages tous différents qui nous est proposée, le couple de lesbiennes sexagénaires, mamies de la petite Nour, une petite fille de trois ans et demie vue à hauteur d'enfant et parfaitement inoubliable, Magnard le flic et son fils Léo et… je me tais ! La petite histoire bien évidemment rejoins la grande mais sans qu'il y ait la moindre longueur. le style est vif et c'est, cependant, du bien écrit, du haletant et du sensible. A lire. Absolument !
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J'ai beaucoup aimé ce livre, une enquête qui capte tous nos sens !

On la découvre, elle, condamnée à Rebibbia, la prison de Rome. Pourquoi? Parce qu'on l'a piégée !
On les rencontre eux, enfin, pas vraiment au bon moment, les voilà assassinés, leur maison incendiée. Mais qui étaient-ils? Et pourquoi?
On les aperçoit, elles, les voisines qui ont leur lot de secret.
Et puis on le côtoie, lui, ce flic un peu amoché par un divorce et des difficultés parentales.

Tout ce noyau on va le découvrir au fil des pages, au fil du temps, au fil des chapitres.

Et si j'émettrai un bémol sur le terme "thriller" employé je dirais que ce polar intriguant et sombre est suffisamment captivant pour vous tenir en haleine jusqu'à la révélation !
Pas embarqué par un suspens ou un tension intenable mais emporté par le questionnement incessant de l'endroit ou nous mène chaque éléments dévoilés !
Un jeu de piste fort attractif !

J'ai beaucoup aimé le changement de temps et de personnage, c'est parfaitement maîtrisé vu qu'on ne perd pas le fil de l'histoire à se demander qui est qui et où on a atterri et ça c'est pas toujours simple à gérer!

Ce polar nous embarque dans bien des secrets qu'il vous faudra découvrir pour savoir de quoi je parle, oui ! Je ne vais tout de même pas vous en dévoiler trop !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Une brume fantomatique commençait à s'élever du sol, dans le pré entre la vieille bâtisse et le petit bois. Tout était tranquille. Inspirer, Bêta du Lion. La nappe de brouillard glissait sur le sol. Expirer, Acturus du Bouvier. Bientôt, la maison ne serait plus visible du bois même avec ses lunettes de vision nocturne. Il faudrait y aller. Bientôt. Inspirer, Alkaid dans la Grande Ourse. La brume s'effilochait et des filaments blancs comme de longs doigts de noyés se tendaient vers la maison. Expirer. Bientôt y aller.
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Elle ne dort pas. Allongée sur le lit étroit de la cellule, les yeux ouverts, elle entend le souffle régulier de Kyad, toute proche et aussi, bien sûr,la rumeur nocturne de Rebibbia, cris, appels ou insultes, hurlements de folles parfois, bruits des pas des matonnes dans le couloir, portes qu'on ouvre et qu'on ferme... Elle pourrait mettre des boules Quiès. Elle en a. Mais elle ne le fait pas. Elle ne dormirait pas. Même dans le silence.
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Puis entièrement nue, arrachant pour finir la cagoule de son étrange accoutrement d'astronaute, elle a libéré une longue chevelure noire et bouclée et l'a embroussaillée des deux mains. Deux mains sanglantes qu'elle a frottées sur son visage et son corps. Et le sang s'est répandu en longues trainées.La rumeur des conversations qui monte de la cour a cessé.
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