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Citation de IsaAura


Cher inconnu,

Je ne sais par où commencer.
Peut-être devrais-je tout d’abord me présenter puis vous expliquer la raison de cette missive, qui, je vous l’accorde doit vous semblez extrêmement mystérieuse.

Je me nomme Lizetha, je ne peux malheureusement vous dévoiler mon identité complète, cela aurait des conséquences que je n’ose même pas imaginer, pour moi comme pour vous.

J’ai longtemps hésité à écrire cette lettre, je ne saurais vous donner qu’une raison subjective qui me semble être la première à m’être venue à l’esprit ; ne pas sombrer dans la folie.

Depuis que cette idée est née, je ne cesse d’y penser, la rejetant à chaque essai, pour des raisons de bienséance. Combien de fois ai-je trempé la plume dans cette encre s’écoulant en une pléiade de tâches sur le papier épais n’attendant que les mots pour être enfin utile. Aujourd’hui, alors que je sens mon isolement me peser de plus en plus, je franchis le pas d’une main tremblante mais décidée.

La solitude m’embrasse depuis quelques temps déjà, je me devais de trouver une solution qui garderait sain mon esprit.

Voyez-vous, bien que mon enfance fût bercée de tendresse et de joie au cœur d’une demeure toujours bondé de monde, depuis mon mariage je n’ai que pour seule compagnie, mon époux. La vaste maisonnée où je réside est bien trop vide et sa présence bien trop absente.

Etant enfant, pourtant je ne rêvais que de pareille demeure que je pourrais remplir d’une ribambelle d’enfants. Où mon beau mari et moi organiserions les plus belles et majestueuses soirées de tout le Warwickshire.

Il serait bon de vous préciser que je viens d’une famille d’aristocrate et qu’en ces termes nous avons été éduquées moi et mes sœurs afin de devenir de parfaites ladies pour des hommes de notre rang.
Et bien que mon mari ait une fortune bien plus conséquente que ma pauvre mère n’eut jamais pu espérer pour moi, il n’en demeure pas moins que son comportement n’est en rien celui que devrait exiger son rang.

[...]
Votre obligée,
Lizetha, le 28 Juin 1816
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