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Citation de alzaia


Je connais un homme qui a vécu cette peur, cette réprobation de la société face à des possibilités nouvelles d'éducation, je veux parler de Paulo Freire. Il s'aperçut qu'il suffit d'une quarantaine d'heures pour que la plupart des analphabètes commencent à savoir lire et écrire, à condition que les mots qu'ils déchiffrent en premier aient pour eux une résonance profonde, j'entends qu'ils les fassent réflechir sur les problèmes de leur vie immédiate (constatons également que ces mots expriment le plus souvent une réalité politique) (...) Freire organise des réunions le soir où l'on parle de ces mots clefs, où il les fait apparaître sur un tableau noir et chacun de s'apercevoir que le vocable ne résonne plus, mmais qu'il est encore là présent devant eux, comme siles lettres permettaient de saisir la réalité et de la faire apparaître en tant que problème qu'il convient de résoudre. J'ai assisté moi-même à de telles séances, au cour desquelles on sentait se préciser chez les participants une conscience sociale qui les pousse à une action politique, en même temps qu'ils apprennent à lire. C'est commme s'ils prenaient la réalité en charge, à mesure qu'ils la déchiffrent et l'écrivent.
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