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Citation de Jcequejelis


... quelle était l'attitude de la France ? Le président du Conseil, Daladier, ressemblait à un roseau qui se voulait d'acier. Devant les difficultés ou les périls, il commençait par hausser le ton et se livrer à une gesticulation menaçante, mais cela ne durait pas et le moral baissait très vite. Bonnet, ministre des Affaires étrangères, était un réactionnaire fieffé et un aventurier politique. L'amiral Darlan, commandant de la marine de guerre, était un chauvin qui professait des idées d'extrême-droite. Un de ses ancêtres, marin comme lui, avait été tué en 1805 à la célèbre bataille de Trafalgar, ce que Darlan, cent ans après, ne pouvait pardonner ni à Nelson ni aux Anglais en général. Ses opinions antibritanniques étaient connues. Le général Weygand éminent homme de guerre de l'époque, était un individu moralement vidé. Churchill a dit de lui dans ses mémoires :
« Il éprouva durant toute sa vie une animosité profonde pour le régime parlementaire de la Troisième République. Catholique fervent, il voyait dans la catastrophe qui s'était abattue sur le pays (la débâcle de 1940) un châtiment de Dieu pour son impiété. »
Tels étaient les chefs. Pour ce qui est des milieux bourgeois dits les « 200 familles », leur état d'esprit se caractérisait le mieux par le slogan : « Plutôt Hitler que le Front populaire ».

1590 - [p. 27-28]
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