En m’accueillant chez lui, j’ignorais ce qu’il espérait. Avait-il des regrets ? Lui inspirais-je seulement de la pitié ? Étais-je une bonne action à inscrire dans les registres de son karma ? Une partie de moi, la plus désemparée, lui était reconnaissante de me tendre la main. Une autre, beaucoup moins charitable, ayant accumulé la rancœur d’une enfant privée de la protection paternelle, n’aspirait qu’à mordre jusqu’au sang pour apaiser l’esprit de la vengeance.