Critiques de J. Boulton Smith (1)
On n'ira pas chercher Munch sur ses baisers, comme je suis allé chercher Klimt plus bas sur le baiser du monstre dominant, voire pire comme on irait chercher Gauguin sur ses toutes jeunes et lascives tahitiennes qui se prêtent à l'amour, parce que le baiser sale chez Munch n'existe pas. Il a hissé le baiser à une hauteur d'esprit inatteignable, fusionnel, extatique, d'un amour partagé, d'une acuité et d'une beauté infinies.
Lui qui a vu la mort partout, roder jour et nuit, l'a trop bien exorcisée comme la circonscrire de son génie, et ses baisers n'en sont qu'autant de forces pour s'arracher à un destin d'une dureté implacable. Oui ce sont les plus beaux baisers que j'ai vus sur la toile.
Mon cher Edvard, tu es dans mon panthéon assuré !
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