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Citation de Cielvariable


Je parviens à saisir le serpent, non sans me tordre le pied et tomber à la renverse, les fesses dans le ruisseau. Lorsque je me relève, une douleur lancinante irradie ma cheville. Je prends une longue et profonde inspiration yogique – Ujjayi, la respiration de l’Océan – pour rester calme. Ancrée. Forte.
À cloche-pied, avec dans une main le reptile qui se tortille, je me hisse sur un gros rocher. Pendant que j’enlève mon sac à dos, le serpent me tire la langue à plusieurs reprises. Il doit penser que je suis folle. Il y a pire. Mieux vaut être folle que mollassonne. Ou que timide, voire docile, ou ennuyeuse.
De mon sac, je sors le pot en verre que j’ai apporté pour le serpent.
— Tes quartiers temporaires.
Il rampe à l’intérieur du bocal et se love au fond. Après avoir ajusté le couvercle ventilé, je soulève le récipient pour mieux observer l’animal : un noir velouté, des lignes jaunes qui courent le long de son dos. Couleuvre rayée ou couleuvre ruban ? Je renifle le bocal. Il dégage une odeur un peu âcre, mais pas insupportable. Probablement une couleuvre ruban.
— En tout cas, tu es magnifique.
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