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Citation de patricefontaine


La première nouvelle donne son titre au livre. C’est le récit d’une misogynie de la vie ordinaire, celle d’une névrose masculine qui néglige un amour que lui offre une jeune femme crédule parce que trop amoureuse.

Pourquoi ce titre ?

La progression et la dynamique du récit se font au rythme de la marche d’Ujine, cette jeune femme amoureuse qui parcourt les méandres de la ville dans une frénésie insensée pour recueillir des pacotilles d’affection. L’histoire s’ouvre sur un pied en éventail qui s’étonne de son aisance ; elle se poursuit sur ce pied décrit comme laid aux orteils boudinés ; elle s’empare des pieds qui marchent comme l’héroïne que l’homme ballade ; elle se termine par les pieds de l’enfant caressés et massés avec tendresse.

Ujine s’est vraiment conduite comme un pied. Sa candeur s’est brisée à la délinquance d’une névrose.
Barsa ou Barsacq.

La souffrance des Harragas, les brûleurs des routes. L’expression la plus connue des pays de misère. Le chemin des Harragas n’a pas de retour. Une dégringolade en entraîne une autre, plus dure, plus triste, jusqu’au plongeon final.

Cette nouvelle est la peinture de l’implacable épreuve de deux migrants qui ont eu la prétention d’échapper à leur bout de rocher, qui ont accepté le sacrifice de leurs vies pour le bonheur de croire en demain.

D’où venez-vous ? Du néant de l’espoir, du terreau médiocre de l’indigence et de la corruption, de l’asservissement et de l’ennui, d’une vie sans aucun sens et aucune signification.

Qui êtes-vous ? Des gosses d’Afrique apeurés et épuisés qui ne veulent pas renoncer à leurs rêves de gloire.

Où allez-vous ? Vers le mirage d’une vie ailleurs pour celle que nous n’avons pas su construire ici.

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