J.Y.D. Gilbert Mercier

Captivant roman de quête, d’aventure et de fantastique. Du recrutement jusqu’à Aboudi-Nabil, Philippe, jeune héros de cette épopée fait montre de naïveté dans ses relations, de méfiance face à son avenir et de persévérance à se tailler une place dans la société. Les situations épineuses comme celles inquiétantes n’arrêtent pas sa quête. La découverte de la bienveillance, Bernard, de l’amitié, Benoît, et de l’ambivalence, Martin, étoffent la vie émotive de Philippe. L’auteur fait confiance à ses lecteurs; il use d’un vocabulaire précis et riche sans être pédant. Son style est fluide et agréable. Ses descriptions ont un caractère photographique. À lire et à suivre dans « L’ombre du cardinal »

Ce tome est une nouvelle étape de la vie de Philippe. Le roman conserve son caractère d’épopée avec sa touche de fantastique. On y retrouve un héros qui n’est pas au bout de ses surprises et trouve encore les appuis des uns et les traquenards des autres. Son attachement à ses serviteurs s’y manifeste davantage. Bien que désormais il soit mal à l’aise d’avoir à utiliser ses forces occultes, il le fait encore au besoin. C’est encore un héros humain sans carapace et armure. Le rythme de l’action et la qualité d’écriture sont soutenus. Des jalons ont été posés depuis le début en ce qui concerne le marteau, mais Philippe ne semble pas être au bout de ses peines avec cet infernal instrument. À lire et à suivre dans « Le faiseur de rois ».

Un troisième tome aussi trépidant que les précédents. On y retrouve un héros plus aguerri et encore dévoué à ceux qui furent siens au temps de son passage à la guilde. Martin l’implore, Marco, le conseille et Benoît le berne. Philippe grandit encore entre ces repères de sa vie. On le sent acquérir un sens des valeurs plus conforme à lui-même. Il ne rejette aucun d’eux malgré leur divergence. Il parvient à inventer des stratagèmes et se résout à recourir à ses pouvoirs pour triompher de situations semblant à priori insurmontables. La qualité de l’écriture se maintient. Les liens tendus dans les tomes précédents sont efficaces. À lire et à poursuivre dans « L’amant dérouté »

Dans ce tome, le milieu où évolue Philipe diffère. On est désormais placé dans le tourbillon entre les pouvoirs ecclésiastiques et le monde de la cour ducale. Philippe doit composer avec ce milieu dans lequel Marco devient son guide attentionné. Ce cardinal magouilleur est un personnage quelque peu véreux dans la vie, toutefois, il est très dévoué à Philippe, son protégé. Une nouvelle amitié se bâtit. L’ami d’hier, Benoît, refait surface en s’étant positionné du côté de la cour. Pièges, escarmouches et complots sont des jalons de ce nouveau bout de chemin de Philippe. Jeanne, un personnage dans le rôle de faire-valoir de Philippe, apporte un élément d’intérêt dans la peinture des mœurs de la cour. Le style de l’auteur ne faiblit pas. L’action a changé de milieu sans y perdre. À lire et à suivre dans « Le fauconnier trompeur »