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Citation de Nastasia-B


Il suffisait de mettre les pieds au consulat, où nous devions nous rendre pour de fastidieuses et routinières questions de paperasserie, pour comprendre ce qui ne collait pas dans la " diplomatie " américaine d'un bout à l'autre du monde arabe ; les officiels étaient des fossiles gourmés qui méprisaient leurs propres nationaux s'il advenait que ceux-ci ne portassent pas cravate, comme si une cravate et ce qu'elle peut symboliser signifiait quoi que ce soit aux yeux des Berbères au ventre creux qui entraient tous les samedis matin, à Tanger, tels des Christ, sur d'humbles bourricots chargés de paniers de fruits misérables ou de dattes et dont les cortèges repartaient au crépuscule en longeant la voie ferrée qui escalade la colline, prophète aux pieds nus qui enseignaient chemin faisant le Coran aux enfants. Pourquoi le consul américain n'entrait-il jamais dans l'établissement où Mohammed Mayé fumait le kif avec les autres mômes ? Ou n'allait-il pas s'accroupir derrière les immeubles vides avec les vieux Arabes qui parlent avec leurs mains ? Ou n'importe quoi ? Mais non ! Rien que des limousines privées, hôtels-restaurants, réceptions en banlieue, refus aveugle et obstiné au nom de la " démocratie " de tout ce qui constitue l'essence et le fondement d'un pays.

Chapitre 57.
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