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Citation de Laumness


Il est bon de rappeler, y compris aux chrétiens, ce que signifie exactement la spiritualité, sauf à vouloir étendre son acception à un domaine vague et flou et ainsi tromper les gens.
Une vie spirituelle se fonde sur l’attestation des réalités célestes, invisibles, et sur la reconnaissance en l’être humain d’un principe supérieur, divin, que l’on appelle esprit (pneuma en grec, spiritus en latin) ou encore étincelle, fond de l’âme, fine pointe de l’âme. C’est par l’esprit que l’homme peut entrer en communication avec le divin, en recevoir les lumières et les grâces, et aussi connaître l’expérience mystique de l’union divine. C’est l’esprit qui le fait aspirer à une vie supérieure, éternelle, et à des biens immatériels.
Ainsi, un athée matérialiste, niant tout principe supérieur, ne peut pas et ne devrait pas revendiquer une dimension spirituelle qui se trouve en totale contradiction avec sa philosophie. Mais, bien sûr, il peut mener une vie intellectuelle, une vie morale et même témoigner d’une sagesse puisque celles-ci ne requièrent nulle transcendance et nulle dimension pneumatique en l’homme.
Une vie spirituelle ne se réduit pas à une morale. Celle-ci concerne la conduite sur terre et demeure à niveau d’homme, là où la vie spirituelle s’élève vers le divin, au risque parfois de transgresser la morale commune et de bousculer les conventions sociales. Pour vivre en ce monde et vivre en société d’une façon acceptable, la morale et l’éthique sont indispensables. Mais pour atteindre les niveaux supérieurs de l’être humain, pour goûter à la vie parfaite, seule la démarche spirituelle est requise – non pas contre la morale ni en se débarrassant d’elle, mais en allant plus haut qu’elle.
Sans aucun doute le terme même d’« esprit » dans la langue française peut porter à confusion. Quelqu'un peut avoir de l’esprit, faire de l’esprit, être un bel esprit, sans être le moins du monde relié à Dieu ni préoccupé des fins dernières. Parmi les langues anciennes, le grec et le latin maintiennent une distinction entre les facultés intellectuelles (noûs, mens) et ce qui est proprement spirituel (pneuma, spiritus). Le Saint-Esprit est désigné par Pneuma, ou Sanctus Spiritus.
Un intellectuel a une vie de l’esprit au sens où il exerce sa faculté de penser, raisonne, réfléchit, se questionne, manie des concepts. Mais pour un être spirituel, la vie de l’esprit résonne différemment, elle fait appel à d’autres sens et d’autres ressources, à un entendement subtil, à une intelligence du cœur : cette vie-là est inspirée et illuminée par l’Esprit.
Cela ne veut pas dire qu’à un intellectuel est refusée toute vie spirituelle. Mais à un intellectuel faisant profession d’athéisme est réservée, au mieux, une sagesse.

Plus un être est libre, plus il participe de la vie de l’Esprit. Et plus un être est spiritualisé, plus il manifeste en tout une immense liberté. En ce sens, parler d’un « esprit libre » est une tautologie.

L’esprit en l’être humain se caractérise par la clarté, la liberté et la joie ; il s’avère inattaquable, indestructible, il n’est jamais malade. C’est ainsi qu’à l’Esprit-Saint correspond à l’esprit sain.
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