Cette Lettre ouverte à toutes les mères, rédigée par une écrivain britannique, a un grand mérite : celui d'interroger la place des mères dans notre société, le rôle qu'elles s'attribuent, ou plutôt qu'elles se voient attribuer par la société en Occident.
Qu'est-ce que la maternité ? Peut-on être une mère heureuse tout en étant une femme épanouie ? Jacqueline Rose pose ces interrogations et tente d'y trouver une réponse par le biais d'oeuvres littéraires (Toni Morrison, Sophocle, Roald Dahl, Elena Ferrante...).
Il ressort de cet ouvrage que c'est plutôt la société qui devrait se remettre en cause que les mères à qui l'on en demande beaucoup trop. On leur reproche tantôt d'être trop envahissantes, tantôt d'être trop négligentes. Difficile alors de vivre une maternité sans culpabilité !
Mais cette lettre ouverte a pour moi plusieurs défauts.
D'abord Jacqueline Rose a tendance à généraliser son vécu ou celui de ses proches à toutes les mères. Elle oublie que chaque mère est différente et qu'il existe en la matière DES points de vue de mèreS...
Par exemple lorsqu'elle écrit "(...) ce que toute femme ayant eu un enfant vous confirmera, le bébé est tout le contraire de ce à quoi la mère s'attendait pendant la grossesse". Pour ma part, je ne m'attendais à chaque fois à rien de particulier. J'avais d'ailleurs plutôt du mal à me projeter, vivant assez mal mes grossesses.
D'autre part, j'ai trouvé à plusieurs reprises qu'elle exagérait un peu. Même si elle a le mérite de poser les bonnes questions et de secouer l'image de la mère qui se doit d'être toujours bienveillante, attentionnée et patiente, il y a des passages qui m'ont franchement fait sourire.
Par exemple celui-ci : "L'atrocité, la cruauté et l'envie de tuer font partie de l'amour d'une mère". Je comprends le propos, et je le valide dans son sens, mais je trouve que les mots employés ne collent pas à la réalité, ils sont bien trop forts (en tout cas en ce qui me concerne).
Enfin, j'ai parfois eu du mal à suivre ses développements tant son propos est par moments nébuleux.
Je suis tout de même contente que Babelio et les éditions Autrement m'aient donné à lire cet essai sur la maternité, car il soulève de vraies questions. Surtout, il met à mal cette image de mère parfaite qui me culpabilise tous les jours de ressentir de l'énervement, de ne pas avoir une patience à toute épreuve, de commettre des erreurs, en un mot de ne pas être la meilleure mère du monde, comme j'aimerais pourtant l'être de tout mon coeur.
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Certes le travail est remarquable, faire le parallèle entre les mères dans la littérature et ce à quoi celles d’aujourd’hui sont confrontées est un labeur a.
En ce qui me concerne, pas besoin de faire ces rapprochements pour être consciente des !embûches, des difficultes, des reproches et du reste pour en avoir conscience, ce livre n’a peut être pas pour lectorat cible les mères. En tant que maman, je n’aì pas’ appris grand chose: les femmes’ quand elles deviennemère héritent malgré ellles d’un sac à dos Intergenerationnel et sociétaire, en plus de leur histoire propre. Pas besoin de lire’ cettre « Lettre ouverte « pour le savoir; d’ailleurs le titre de l´ouvrage ne convient pas à mon sens, ce n’est pas une lettre et je n’ai pas eu de réflexions inédites aux miennes. Je m’attendais justement à une ouverture sur une piste que je n’aurais pas encore exploré, mais non, ou alors je suis passée à côté.
Reste le plus’ difficile à accomplir, ne pas transmettre à nos enfants ce satané sac à dos!
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J'avais choisi ce livre parmi d'autres titres à l'occasion d'une opération Masse critique... Maman et grand'mère, le sujet m'intéressait. Pourtant et malgré persévérance et désir de pouvoir écrire ce que je pense de cet ouvrage je ne suis pas allée jusqu'au bout. Ce livre très...trop documenté renvoie très régulièrement à des ouvrages, des écrivains, des références historiques, politiques, cinématographiques et de spécialistes qui m'ont lassée. L'écriture est accessible et les démonstrations recherchent les témoignages et«preuves» des théories ou affirmations. Pour autant les questionnements sont intéressants...cette lecture ne s'est sans doute pas faite au bon moment....j'y reviendrai peut-être ? La préface de Marie Darrieussecq était poutant de bon augure.
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