Le signe, l’emblème de cette connivence, c’est peut-être dans l’arrêt sur image qu’on pourrait le trouver. Ce qui, dans le film, apparaît de prime abord comme le plus résistant à l’analyse, c’est bien entendu le temps, le fait que le film défile le projecteur, que, à la différence du livre dont on tourne soi-même les pages, on ne maîtrise pas le flux, normalement inarrêtable, de la projection. C’est précisément ce caractère inéluctable du défilement que vient briser l’arrêt sur image, en permettant, de façon parfois abusive aux yeux de certains, de greffer une parole, un discours, sur ce qui normalement l’interdit : l’image mouvante et sonore.