Bonaparte avait calculé juste. Après ces fameux préliminaires de Léoben, et en attendant la paix définitive, il est comme le souverain de l'Italie. Protecteur de la République cispadane et de la nouvelle République transpadane (la Lombardie), il dicte sa loi à Gênes, au pape, au roi de Naples, et le roi de Sardaigne est son auxiliaire. Il gouverne. Il règne. Car les Républiques qu'il a créées, dont la Constitution est calquée sur celle de l'an III, ne sont Républiques que de nom. Tout passe par lui. “Il faut une unité de pensée militaire, diplomatique et financière”, avait-il écrit à Paris hardiment.