Chacun redevient son fantôme
Meurt à soi-même et renaît bon.
Chaque homme au profil de coton
Est un cadavre qu'on embaume.
La route se fait en pantoufles.
Cet excès de douceur essouffle
Les monstres qu'on entend tousser
Et le brouillard est un sorcier
Qui leur extirpe des entrailles
Leur âme lourde de canailles
(Catherine Paysan, Pourquoi j'aime le brouillard)