NUIT DE SINE
Femme, pose sur mon front tes mains balsamiques,
tes mains douces plus que fourrure.
Là-haut les palmes balancées qui bruissent dans la
haute brise nocturne.
A peine. Pas même la chanson de nourrice.
Qu'il nous berce, le silence rythmé.
Ecoutons son chant, écoutons battre notre sang
sombre, écoutons
Battre le pouls profond de l'Afrique dans la brume
des villages perdus.
(...)
Léopold Sédar Senghor - Chants d'ombre