Ruissellements
Toutes les larmes
de mon corps
iront grossir le torrent de la vie.
Tous les fleuves vont à la mer,
mais où vont les mers ?
L’eau effacera toujours nos traces
même les plus profondes
et le vent qui érode les falaises les plus hautes
sans cesse disperse les cendres des ossuaires
et les pollens
disséminent
la vie
inlassablement,
contagieusement.
Chacun s’affaire à ses palais
dont un jour il ne restera
qu’une plainte de rouille,
un gémissement de gond
dans la tempête.