Appelé à la hâte, et accouru sur place en pleine nuit pour bénir la ruisselante dépouille, l'abbé Moro, curé de Plérin, fut le premier à tiquer. Il avança deux doigts, tenta l'onction mais ne put s'y résoudre. Après un bref mouvement de recul, il préféra planquer la burette contenant les dix centilitres d'huiles saintes sous sa soutane.
Il venait de comprendre que le noyé à la poitrine gorgée d'eau salée n'était récupérable pour personne. Le bénir ou pas ? C'était de toute évidence à l'évêque de trancher
Pour l'heure, la sagesse ordonnait de le laisser, corps et âme, reposer en paix.