Herbes. Non pas herbes pour les hommes, juste bonnes à être foulées, à servir de tapis aux plantes de leurs pieds, sans autre parure que ce vert qui ferait croire qu'elles tiennent à se confondre entre elles. Non pas herbes folles ou sages selon les mots des hominiens, non pas herbes nanties d'histoire agreste et de ruralité mais herbes pour non-humains, pour vers et pour insectes, pour soles et pour antennes, herbes libres, indigènes, pour tarses et pour labres, pour glosses et vibrisses, herbes pour vent d'avant l'invention du mot vent.