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5/5 (sur 1 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Né en Lorraine dans les années 30, Jacques Langard a vécu son enfance et sa jeunesse à Nancy. Après une carrière de cadre commercial il a longtemps dirigé une entreprise de BTP.
Chevalier de la légion d'honneur à titre militaire, il a assuré les fonctions d'officier « opérations-instruction » puis de chef de corps dans le cadre de réserve.

Au moment de commémorer la fin douloureuse de ce qu'on appelle enfin la « Guerre d'Algérie », son livre vient à point nous rappeler ce que fut la vie difficile du Contingent dans ce combat qui n'était pas le sien.

Ses récits, ses portraits, ses réflexions ont un accent de vérité que souligne un style familier à l'image du langage des hommes du terrain. En dépit de la dureté du vécu quotidien, il ne se départit pas d'une certaine distanciation allant jusqu'à l'humour, pour en sourire de peur d'avoir à en pleurer.

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le chef de section est bien repérable : c'est celui qui marche avec une carte à la main, tache claire à son côté. Et tout près, rarement à plus de trois mètres, le gars à l'antenne, le radio de section. Le chef de section, cadre de réserve, rarement sergent, souvent aspirant ou sous-lieutenant (communément appelé « sous-bite ») a peut être eu des mots pendant les pelotons de formation avec le conférencier du 5e bureau d'action psychologique qui énonçait : « L'Algérie c'est la lutte pour la sauvegarde de l'Occident Chrétien face au communisme », tant on sait que « le chemin de Pékin à Paris, passe par Alger ».
Il a peut-être répondu, lui le réserviste, le gars du contingent, qu'il vaudrait mieux carrément avouer que l'on se battait pour la vigne et pour le blé (on ne parlait pas beaucoup du pétrole). Pourquoi ne pas le dire ?
Pour l'heure, le chef de section est bien loin de la conférence du 5e bureau et des raisons de cette guerre. Pour l’heure, sa préoccupation c'est de remplir la mission qu'on lui a donnée ; son travail c'est de faire en sorte qu'il n'y ait pas de casse, et que ses gars et lui rentrent sains et saufs au bercail.
Pas d'états d'âme.
Il faut se situer sur le terrain, observer, analyser le paysage, le décortiquer en petits compartiments de terrain, en notant les points dangereux, les cheminements les plus favorables. Il donne ensuite ses ordres de manœuvre, pour que les pièces FM puissent couvrir les voltigeurs de pointe dans leur périlleux travail d'éclaireur. Perpétuellement, il imagine sur le terrain les origines possibles de tirs adverses et il trace dans les airs les trajectoires de protection des tirs de ses gars « œil ouvert, oreille au guet ». Il imagine les réactions possibles en cas d’accrochage avec l’ennemi.
Von Wrager, notre Capitaine Commandant de compagnie nous avait prévenus : il voulait des chefs de section très manœuvriers.
Il les a eus.
Je ne parle pas du sergent-chef Tarquin: un gars d'active, un eurasien. Il porte une dague à la ceinture avec l'insigne des commandos du Nord Vietnam. Très sympa, discret, souriant, c'est un baroudeur efficace. Il faisait la guerre depuis l’âge de 12 ans !
Daniel, le chef de la 2, et moi, nous avons bien le sens du terrain, et nous ne commettons pas beaucoup d'erreurs de manœuvre. En tout cas, nous avons eu la chance de ne pas avoir eu de fells « sur le poil » quand nous les avons commises.
La contre guérilla, c'est simple. Il faut être en nombre suffisant par rapport à l'ennemi potentiel. Il faut tenir les hauts en permanence. Il faut proscrire la routine, les mêmes itinéraires aux mêmes heures, etc, respecter les intervalles entre les camions, entre les gars, les distances quoi .
Frappé au coin du bon sens, c'est facile sur le papier !
Mais la fatigue ? La fatigue, l'usure des hommes font que ce programme simple ne peut être toujours rempli ? Sans compter les inévitables conneries.
À l’école d’officiers de réserve de Cherchell, on nous disait que l'intelligence du fantassin commençait dans ses mollets, qu'un chef sans résistance physique commanderait mal en cas de pépin, etc. Oh combien c'était vrai ! Comme il est dur de garder l'esprit vaillant et clair, de prendre de bonnes décisions alors qu'on est complètement sur les rotules, crevé, l'estomac vide, dégueulant, plié en deux tous les 400 m sur le bord de la piste, crachant un fiel âcre parce que la machine humaine est à bout, refuse d'en faire plus, qu'elle en a marre et qu'elle le fait savoir. !
Nous l'avions voulu, notre galon doré sur les épaulettes ou sur la veste de combat. C'est bien, petit ! Eh bien maintenant, bouffes-en, du piton, et applique ce qu'on t’a appris.
Normal, non ?.
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Le déroulé des scenarii me font penser à un cocktail "explosif" d'Audiard et de San Antonio au sommet des djebels, sauf que...les situations, les faits relatés, les décors n'avaient strictement rien à voir avec des faits imaginaires.....malheureusement.
Docteur Georges P.
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Bravo pour votre livre, je l'ai dévoré goulûment.
Félicitations pour ce magnifique témoignage !
(s)Adh. Croix de Guerre et Valeur Militaire.
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