AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Livretoi


Car la science toute fraîche qu'il tenait de la mère il la transmettait scrupuleusement à la fille. Celle-ci était désireuse de s'instruire.../... Quand, pédagogue inépuisable, Aphrodite apprenait un nouveau tour à Philippe, il se surprenait à projeter de l'exécuter quelques heures plus tard auprès de Virginie, et tantôt jugeait touchante la transmission d'une recette maternelle à une fille avide de savoir, tantôt son rôle d'intermédiaire clandestin lui semblait odieux s'il se laissait dominer par l'honnêteté qui veillait au fond de son caractère ou très intéressant s'il se voulait immoraliste et bon émule de Valmont. Bien sûr, le grenier que lui avait fait découvrir Aphrodite lui servait aussi pour rencontrer Virginie, et la succession de ces deux nudités dans les remous de velours rouge lui inspirait, selon son humeur, des remords ou de l'orgueil.
La situation où se trouvait Philippe l'incitait à mettre en parallèle Aphrodite et Virginie, comme jadis Alexandre et César au collège de Taninges. Il était surtout sensible à ce qui les différenciait. Qu'il fut l'élève de l'une et le prof de l'autre lui semblait normal parce que l'une avait dix ans de plus que lui et l'autre douze de moins.
.../... Mais Philippe était surtout sensible à la différence des sentiments qu'elles lui inspiraient ; il respectait la fermeté de caractère d'Aphrodite et savourait chez Virginie une âme inégale. Il avait un peu peur de l'une alors qu'il éprouvait pour l'autre une affection tendre qui ressemblait à de l'amour.
Commenter  J’apprécie          00









{* *}