Après des études à l’École Centrale de Lille, Jacques Mougenot embrasse la carrière de comédien. Il suit successivement l’enseignement du Cours Raymond Girard, de Tony Jacquot au Conservatoire du XVème, et de Jean-Laurent Cochet dans la classe supérieure d’art dramatique de la Ville de Paris. Il devient l’assistant de ce dernier dans ses cours privé et public où il enseignera lui-même jusqu’en 2005. Il enseigne depuis principalement à l’occasion de stages et de masters class, et anime des conférences sur Rostand, Guitry, La Fontaine ou Proust.
Depuis 1987, il a joué dans de nombreuses productions théâtrales sous la direction notamment de Philippe Le Gars, Djamel Guesmi, Jean-Luc Tardieu, Jean-Pierre André et dans des dizaines de pièces mises en scène par Jean-Laurent Cochet. Il tourne également pour l’écran devant la caméra de Claude Pinoteau et de Josée Dayan. Il est l’auteur de plusieurs pièces dont, certaines connaissent une longévité sur les planches tout à fait remarquable : Ainsi soit « je », La Carpe du duc de Brienne, Le Maître chanteur, Corot, L’Affaire Dussaert, La Création du monde, Un type sans intérêt, Deux timides à la clé. Il a également écrit un roman La Machine à démonter le temps et préfacé. En collaboration avec André Comte-Sponville et Gilles Perrault, il préface La Beauté est une victoire, recueil de correspondances de Maurice Mazo, peintre dont Jacques Mougenot a écrit une biographie.
Car c'est un peu le danger avec l'art contemporain quand on n'y connaît rien : on ne sait pas toujours quand on est en face d'une oeuvre - passez-moi le jeu de mots, il n'est pas de moi - si c'est de l'art ou du cochon... et quand on est en face d'un artiste, s'il est sincère ou si, tout simplement, comme on en a parfois l'impression, il ne serait pas en de se foutre de nous.