Ma belle amie…
Ma belle amie
que Dieu fasse
que jamais le jaloux
ne rit de ma douleur
il vendrait cher
sa jalousie
s’il pouvait deux
amants séparer
alors moi joyeux
je ne saurais plus être
nulle joie sans vous
ne serait plus mienne sur ce chemin
et je m’en irais
où nul jamais
ne me verrait plus
le jour même
je mourrais
dame
noble où je vous perdrais
…
// Raimbaut de Vaqueyras (vers 1150 – vers 1207)
/ Adapté de l’occitan par jacques Roubaud