8.
Ce que nous arrachons de la terre
pas à pas
lentement
en spirales de mots
en maraude de vent
en pétales de pierre
en paroles de pollen
de nos mains de nos bras de notre patience
de nos voix murmurantes et de nos silences
n'est pas que de la terre mais de l'eau du feu
des chimères d'espoir
d'imaginables rêves
des étés infinis quelque part sur les grèves
et le poème comme un amer à l'horizon
où la vague noie un ultime soleil noir.
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