La sortie des situations de surendettement est payée par les citoyens et notamment par les classes moyennes, les épargnants, les ménages modestes à revenus fixes.
Les sorties de crises d'endettement ont toujours été de fait, payées par les citoyens, et souvent à un prix très élevé. Ainsi :
- les détenteurs de bons d'Etat qui avaient fait confiance aux gouvernements ont vu leurs créances amputées des deux tiers (par l'opération du "tiers consolidé" qui a suivi la Révolution française sous le Directoire) ;
- l'inflation a été le moyen le plus fréquemment utilisé pour réduire le coût de la dette : on repaie la dette, mais en monnaie dépréciée et les épargnants sont ruinés ;
- la dévaluation de la monnaie accompagne en général ces dérives inflationistes et contribue à l'appauvrissement général des pays ;
- aujourd'hui, les banques centrales ayant du mal à faire repartir l'inflation (en raison de facteurs structurels profonds) s'emploient à "réprimer" l'épargne en faisant tomber les taux d'intérêts à zéro - voire à des montants négatifs - dans l'espoir d'inciter les épargnants à consommer davantage.