Kasabian parlait avec autorité. Le marché de l’art local avait peu de secrets pour lui. Aucun objet de grande valeur ne pouvait être en circulation sans qu’il en ait eu vent. Makana avait mené sa petite enquête avant de venir, d’où il ressortait que non seulement Kasabian était respecté mais qu’il était un client avisé et rusé. Sous des dehors lisses et décontractés se cachaient un homme d’affaires impitoyable et un redoutable négociateur. Il avait aussi des protections politiques, des amis haut placés – tels que Qasim, à n’en pas douter. Il suffisait de jeter un coup d’œil sur la liste des invités pour s’en rendre compte.