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Critiques de James Boswell (4)
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Amours à Londres

Avant toute chose, je remercie Babelio et les éditions Les Belles Lettres pour cet envoi.

J’ai été très intriguée par ce journal d’un jeune homme écossais de 22 ans datant de 1761-1762.

Le titre est un peu trompeur, puisque les amours de ce jeune homme ne seront pas vraiment au coeur de son journal, à moins que l’on considère le mot « amours » dans un sens large, englobant tant la gente féminine que la bonne chère, les bons auteurs, les bons mots, le goût pour les livres, les pièces de théâtre et les discussions enflammées.

Pendant plusieurs mois, ce jeune écossais va tenir son journal, alors qu’il passe du temps à Londres, où il va surtout se faire entretenir, tel un gentil parasite.

Il va en effet nous narrer ses sorties quotidiennes dans les salons des uns et des autres, ses rencontres avec des personnages publics de l’époque, ses déboires pour trouver un métier ou une carrière qui lui conviendrait, ses repas, ses discussions, ses lectures, et parfois ses soucis d’ordre sentimentaux ou médicaux.

J’ai apprécié cette lecture, bien qu’elle se révèle rapidement lassante par certains cotés, l’énumération de toutes les personnes rencontrées est un peu indigeste par exemple.

Ce jeune homme n’est qu’un arriviste qui n’a de cesse de jouir de la vie sans rien offrir en échange, si ce n’est sa conversation, qu’il croit délicieuse, spirituelle et incontournable !

J’ai trouvé ce journal assez drôle, et instructif, il reflète bien les moeurs d’une époque et d’un certain milieu, mais le jeune Boswell m’a énervé, par sa façon froide et calculatrice de voir le monde.

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Amours à Londres

« Mon journal lui paraît mauvais pour moi. Il pense que pour l’orner, je cours après les aventures, alors que, pour parvenir à la cohérence, je devrais m’astreindre au calme, à l’étude et à la régularité. Ce point est capital, certes, mais je ne puis trouver de mal à ce journal. Loin de me pousser à des extravagances, il accueille aussi bien mes méditations que mes tapageuses rodomontades. Je pense même que, si j’y applique mon jugement, il est excellent pour moi de le tenir. »



James Boswell a vingt-deux ans le 15 novembre 1762 lorsqu’il commence à tenir son journal, qui sera jugé si néfaste par son meilleur ami Temple. C’est un grand jour pour lui car il a obtenu de son père de pouvoir s’installer à Londres. Cette ville n’est pas inconnue de lui puisque deux ans plus tôt il y a fait une sorte de fugue, vite récupéré par son paternel, qui est juge et propriétaire terrien, et voudrait que son fils aîné suive ses traces. Il faut dire qu’il a un sacré caractère, ce James !



Sujet à de grandes crises de dépression mais aussi à des engouements soudains et extraordinaires, il aurait peut-être été diagnostiqué bipolaire de nos jours. Pour l’heure, ce qui l’occupe dès son arrivée c’est d’obtenir un poste dans l’armée, afin d’être à l’abri du besoin, car il juge la pension de son père tout à fait insuffisante pour vivre dignement à Londres. Son entourage est d’abord limité aux amis, parents et personnages influents d’origine écossaise, comme lui. Ses ambitions semblent démesurées. Il n’a pas réellement de goût pour la chose militaire : il veut être cantonné strictement à Londres (dans un régiment qui ne risque pas d’être mobilisé en cas de guerre). En réalité, ce sont les lettres, la philosophie et le théâtre qui l’attirent. Et la rencontre avec le grand Samuel Johnson dès 1763 sera tout à fait décisive à cet égard. Cet homme de lettres, critique et homme influent de son temps, peut être vu comme une sorte de G.K. Chesterton avant l’heure. Conservateur et pieux, il l’était indubitablement. James Boswell aurait pu être son fils : il a plus de 50 ans quand ils se rencontrent. Johnson est atteint de tics nerveux et a une apparence massive. Autant dire qu’il ne passe pas inaperçu. La sympathie est immédiate entre eux.

James Boswell écrira une biographie de Samuel Johnson, qui reste encore aujourd’hui comme un modèle de précision. Au point d’avoir provoqué la création d’un nouveau verbe : « to Boswellise », pour indiquer un travail biographique particulièrement soigné.



Mais que dire de la matière même de ce journal ? Le titre « Amours à Londres » me semble bien réducteur. C’est vrai que Boswell dit ce qui lui arrive, ses rencontres amicales ou amoureuses comprises, apparemment sans souci de choquer. Il se moque bien de paraître à son désavantage, ce qui arrive souvent dans ces pages ! On peut lui trouver bien des défauts. A commencer par sa goujaterie. Ne lisez pas ce journal si vous attendez de la galanterie et de l’humour. Les pauvres jeunes filles et femmes qui se vendent à lui ne sont pas très bien traitées…



Début août 1763, Boswell quitte Londres pour Utrecht. Il a renoncé à ses projets militaires et contenté son père : il deviendra juriste. Il a toutefois obtenu de pouvoir voyager en Europe avant son retour en Ecosse.



J’ai pris plaisir à cette lecture. Je lui dois d’avoir découvert cet auteur et le Londres de cette époque. Et malgré des longueurs (beaucoup d’annotations bien répétitives), j’y ai trouvé mon bonheur. Le ton sonne résolument sincère et la petite musique de son auteur retentit encore 250 ans après avoir été fixée dans ces lignes.



Je remercie les éditions Les Belles Lettres et Babelio pour cet ouvrage reçu dans le cadre d’une opération Masse Critique.

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Amours à Londres

Durant les deux années que James Boswell passa à Londres, il tenu un journal intime révélant ses journées plus ou moins remplies, ses émotions par rapport aux situations vécues, ses relations amicales, amoureuses ou seulement intéressées... Je n'ai pas été transporté par ce livre, j'y ai trouvé quelques redondances, le format permet difficilement l'immersion dans ce Londres du 18ème siècle, ce que j'ai trouvé dommage car c'est ce qui m'attirait le plus dans cet ouvrage ! J'ai tout de même trouvé intéressant de visualiser les priorités de la bonne société à cette époque dont l'agenda n'était composé que de visites ou dîners avec des relations plus ou moins appréciées, les problèmes de "midinette" de James Boswell pendant ces deux courtes années semblent dérisoires et ne m'ont pas transporté !

Je remercie babelio, de m'avoir envoyé ce livre dans le cadre d'une masse critique.
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Amours à Londres

C’est une belle curiosité que ces pages du futur biographe de Samuel Johnson, et grand diariste, au ton vif et au pittoresque bien senti.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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