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Critiques de Jan Van Aal (2)
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Sable bleu

Après mon petit coup de cœur pour Le Trouble-Vie (je vous rappelle qu’il est actuellement en voyage et qu’il peut s’arrêter chez vous si vous le souhaitez), j’avais très envie de découvrir l’autre roman de Jan Van Aal. J’ai ouvert Sable Bleu (publié en 1996, donc avant Le Trouble-Vie) avec plaisir et beaucoup d’impatience.

Si j’ai aimé cette plongée dans Tanger offerte par l’auteur - j’ai notamment apprécié les descriptions de la ville et de la vie que les gens y mènent -, j’ai en revanche, été un peu moins emballée par l’intrigue. Contrairement au Trouble-Vie, l’histoire offerte par Sable Bleu est un peu plus « convenue » même si, le dernier chapitre apporte un petit quelque chose, questionne et remet un peu en question les pages qui l’ont précédé.



Comme je le disais donc juste au dessus, l’intrigue de Sable Bleu est plus « convenue ». Un couple a priori sans histoire est séparé par les caprices du destin (ou plutôt par la situation professionnelle des époux). L’homme, Martin, se trouve face à un choix : abandonner l’idée du voyage ou partir quand même, seul… il opte pour la deuxième solution qui va changer sa vie et sa perception des choses… Le voilà touriste, seul, à Tanger, guidé par Julia, une jeune femme pétillante et dynamique. D’abord réticent car conscient du danger représenté par la demoiselle, Martin hésite et se laisse finalement emporté par le moment présent. Une parenthèse dans sa vie bien rangée. Au même moment, Antoinette connaît les mêmes doutes en compagnie de son patron Vincent, qui l’a invitée pour un week end à Londres…

L’auteur n’offre que deux ou trois chapitres à l’aventure d’Antoinette alors qu’il s’attarde très longuement (tout le reste du texte, ou presque) sur ce qui se passe dans la tête de Martin, à Tanger, avec Julia.



Je n’ai pas été particulièrement surprise par les évènements mais, en revanche, la dernière partie intitulée « Lendemain de fête » me paraît particulièrement intéressante. En effet, en arrivant à celle-ci et en lisant les pages qui la composent, je me suis surprise à remettre en question toutes les pages que j’avais lues précédemment. Attention, je vais révéler quelques petites choses donc si vous ne voulez pas être spoilé, passez directement au paragraphe suivant ! Martin se réveille, la nuit de Noël, Le Lys dans la vallée de Balzac à la main. Est-ce la même nuit que celle décrite dans le premier chapitre ? Ce qui laisserait à penser que toutes les pages entre les deux parties n’étaient que la description d’un rêve motivé par la lecture du livre ? Ou est-ce un Noël suivant, Martin est rentré de son escapade à Tanger et retrouve sa vie de famille comme il l’avait laissée, comme si rien ne s’était passé, lisant son livre favori dans son fauteuil ?]

Je pencherais plus pour la première solution même si, dans ce cas-là, l’intégration des chapitres dédiés à Antoinette me semble un peu étrange. Finalement, les deux théories se valent, à mon sens.



Ce que je retiendrai surtout de cette lecture, c’est le style de Jan Van Aal. Différent de celui que j’ai découvert dans Le Trouble-Vie, mais tout aussi plaisant et intéressant. Ici, moins d’humour mais de belles descriptions de Tanger, de ses senteurs, de ses bruits, et surtout de ses couleurs. Au départ, j’avoue que cette ville - et le continent Africain dans son ensemble - ne m’attirent pas du tout. Mais l’auteur sait vendre du « rêve » et je me suis surprise à me dire… « Tiens, et si un jour j’allais y faire un tour ? » Une belle victoire et la preuve du talent descriptif de Jan Van Aal, parce qu’avec moi, ce n’était pas gagné !

J’ai un peu déçue de ne pas trouver l’emploi du « je » qui aurait sans doute donné plus d’intensité aux aventures de Martin. Le lecteur aurait été plus proche de ses pensées, états d’âme et ressentis… mais ça aurait été un peu plus délicat à gérer lors des quelques chapitres dédiés à Antoinette (à moins de changer de narrateur ?). En revanche, ça aurait pu accentuer la première théorie (révélée un peu plus haut en spoiler). Bref. J’ai aimé la narration mais ai quand même ressenti une petite barrière entre les personnages et moi. Je ne me suis donc pas totalement attachée à eux, et c’est dommage.





Pour conclure. J’ai préféré l’originalité et la « fraicheur » du Trouble-Vie mais salue ici le style de l’auteur - notamment ses superbes descriptions de Tanger qui m’ont fait voyager - et la surprise apportée par le dernier chapitre !
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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Le Trouble-vie

Avec Le Trouble-vie je vous présente mon petit coup de cœur de la fin du mois de mars. Ce n’est pas du tout le genre de livres vers lequel je me tourne habituellement mais je suis très heureuse d’avoir pu découvrir celui-ci. J’ai vraiment adoré ! Je suis maintenant très très curieuse de lire autre chose de ce Monsieur Jan van Aal que je ne connaissais absolument pas avant la découverte de ce titre mais qui m’intrigue vraiment. J’ai eu le coup de foudre pour sa plume.

Vraiment, je le conseille et je pense même le faire voyager (avec des conditions plus strictes que la dernière fois étant donné que mon exemplaire de Ramsès est toujours dans la nature après plus d’un an de voyage, alors qu’il ne devait partir que pour 7 ou 8 mois maximum… hhhmmm hhhmmm).



Le Trouble-vie est un roman très court, 105 pages, et pourtant je l’ai trouvé très riche et surtout très développé du côté des personnages. Lorsque je lis des nouvelles, des pièces de théâtre ou de courts romans, j’ai toujours l’impression de ne pas avoir le temps de m’attacher aux figures, tout est trop rapide et je suis frustrée. Mais ici, je n’ai ressenti aucun manque, tout est là.

On suit l’aventure de Mathurin Gardisette, surnommé rapidement Mr Mathu. Le jeune homme débarque à Saint-Raphaël, sur un coup de tête, quittant Paris après un accident. Ce qui devait n’être qu’une petite escale se transforme en petite ville de résidence. Alors qu’il entre dans un café, Mathu rencontre Yvette Simonet, une vieille dame un peu bavarde qui lui demande son aide pour rédiger une lettre. Ravi de gagner un petit billet aussi facilement, le nouveau venu accepte. Et se laisse prendre en jeu. Il ouvre son propre bureau d’écrivain public et bien vite, reçoit les demandes de nombreux habitants de la ville.

On entre dans la vie de chacun et on apprend à les connaître à travers leurs besoins. L’un veut résilier son contrat d’assurance, l’autre veut emprunter de l’argent à sa famille pour un projet, un troisième veut déclarer sa flamme à la jeune fille qu’il croise tous les jours dans le bus… J’ai adoré entrer dans ces vies ! C’est frais, plein de bons sentiments… c’est humain, authentique. On ressent vraiment l’ambiance « petit village », petite communauté dans le Sud de la France avec le soleil baignant les terrasses des cafés.

Evidemment, on en apprend plus sur Mathu, le narrateur mais également sur Yvette, la vieille dame qui fait office d’élément déclencheur. Même si le texte est court, je trouve qu’on plonge très facilement dans l’histoire de leur vie, de leur passé et j’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir les quelques anecdotes que nous offre Madame Simonet. On oublie bien trop souvent que les personnes âgées ont eu des vies palpitantes et qu’ils ont beaucoup à nous raconter. Jan van Aal nous le rappelle gentiment ici, et ça m’a plu.

On se doute du dénouement dès que la jolie Lola, « fiancée » avec le stupide Samy, entre en scène (un petit remake de Cyrano de Bergerac, comme le cite si bien Mathu ?). Et pourtant, même si c’est évident, si c’est attendu et sans surprise, ça ne m’a pas gênée parce que c’est bien amené et parce que ça met du baume au cœur !



Si j’ai autant apprécié ce court texte, c’est non seulement parce que l’histoire et les personnages donnent le sourire, mais surtout parce que Jan van Aal écrit très bien. Dès les premières lignes j’ai été happée par le récit et j’ai tout de suite su que ça allait être une grande histoire d’amour entre nous.

L’auteur utilise la première personne du singulier pour faire parler Mathu et il le fait avec beaucoup d’humour, de dérision et d’intelligence. C’est frais, vraiment très agréable à lire… Bref, je ne peux que conseiller ! Je vous mets un ou deux extraits un peu plus bas, pour que vous puissiez juger.

Les 105 pages se divisent en 21 très courts chapitres. C’est rythmé, ça se boit comme du petit lait et j’en redemande ! Vite, un autre livre de Jan van Aal !





Pour conclure. J’essaye de trouver un point négatif à ma lecture, mais je n’en vois pas. Le Trouble-vie est arrivé au bon moment et j’ai pris énormément de plaisir à le découvrir ! Je suis tombée amoureuse de cette petite intrigue sans prétention mais pleine de bons sentiments et j’ai tellement aimé la plume de Jan van Aal que je vais aller voir ce qu’il a écrit d’autre !
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