À mesure que le temps fait son œuvre, le plus vif de la douleur se dissipe quelque peu, et on se retrouve installé dans la peine, on s’y fait, on la porte autour de ses épaules comme une vieille, une lourde écharpe.
Et la vie doit continuer. Il faut s’occuper des enfants, préparer des repas, illustrer des cartes, organiser des après-midi avec d’autres mères. Le chagrin doit être relégué, mis de côté, et n’est permis que lorsque le reste de votre vie est suffisamment organisé, quand on a du temps pour soi pour se laisser aller.