Jane S. Edward

Elle a été obligée d’apprendre par elle-même et de se battre pour atteindre ses objectifs. En plus de cela, c’est une très belle femme, donc c’est difficile de ne pas être un peu jalouse d’elle, malgré son enfance difficile.

J’ai tout donné à ces femmes. Elles étaient toutes habituées à un style de vie particulier, et je l’ai parfaitement compris. Elles voulaient leurs manucures et leurs pédicures, leurs sorties au spa et leur folie dépensière. Elles voulaient toutes avoir de l’argent, et la plupart d’entre elles s’attendaient à une voiture après un certain nombre de rendez-vous. Je répondais à tous ces besoins.
Le dénominateur commun à toutes ces femmes était leur manque de substance. Je commence à réaliser que toutes ces femmes sont des coquilles vides, insipides, qui ne se soucient que de leur apparence et de l’argent qu’elles vont dépenser. La plupart d’entre elles s’attendaient à ce que je m’occupe d’elles, et je l’ai fait. C’est la raison de ma frustration car j’ai l’impression que j’ai investi mon énergie en vain. Je suis un homme d’affaires accompli, et je peux gérer une start-up pesant un milliard de dollars pratiquement tout seul. Mais je n’arrive pas à trouver l’amour.

-Joyeux anniversaire ! dis-je finalement. Je voudrais disparaître dans un trou. Il n’a pas l’air impressionné.
- Merci, Lola.

Lola ? Mon nom est Abbigail. C’est comme si un creux s’était ouvert dans mon estomac, je me sens tellement vide. Je pensais qu’il avait au moins retenu mon nom durant les trois années que j’ai passées dans son entreprise. Je peux sentir mes oreilles rougir, de même que mes joues. Comment a-t-il pu se tromper de prénom ? Dans mon esprit, il aurait dû sauter de joie et me remercier, puis me demander de sortir avec lui. Mais au lieu de ça, il s’est à nouveau penché et a continué à chercher des papiers dans le tiroir de son bureau.

Je pose doucement la bouteille, puis je sors rapidement du bureau, un pas invisible après l’autre.

Je m’habille toujours de cette manière au travail. Ça donne aux gens une raison supplémentaire de me respecter, et j’aime ça. Les vêtements ne sont pas le problème. Pour une raison inconnue, je ne suis pas capable de créer des liens avec une femme, malgré le fait que j’en ai rencontré des centaines.

Ce que je fais ou ce que je porte n’a pas beaucoup d’importance. Personne ne me voit vraiment derrière les murs de mon poste de travail, et je ne suis pas une de ces filles prétentieuses qui font étalage de leur beauté et défilent dans le bureau.

C’est cool d’avoir beaucoup de petites amies, mais je m’ennuie parce que c’est toujours le même type de femme, encore et encore.

L’étincelle de l’amour vient de l’intérieur !

On récolte toujours ce que l'on sème.

L’apparence ne fait pas tout.