Vous avez certainement vu, la nuit, voler une phalène, grande ou petite, maladroite, attirée par la lumière d'une lampe. Il peut arriver deux choses à ce pauvre papillon de nuit : soit il s'éloigne parce qu'un mouvement le distrait et il a la vie sauve, soit il s'approche de la lumière et commence à tourner, pris de frénésie, en une trajectoire hélicoïdale qui s'accélère au fur et à mesure qu'il s'approche de l'ampoule ou de la flamme, et quand il la touche, il est immédiatement carbonisé. Une sorte d'autosacrifice au dieu de la flamme.
(Incipit)