J’avais l’impression d’aller sur l’autre rive, moi aussi, tout près d’un Styx imaginaire que ma mère allait franchir à sec, maintenant que poussière elle redevenait poussière.
J’avais la libido encore plus basse que la voix de Ruggero Raimondi. Et surtout, j’étais la plupart du temps d’une humeur massacrante. Même mes plus proches amis préféraient avoir des nouvelles par personne interposée.
La corrida suivante est beaucoup moins glamour, c’est un cancer du côlon. Ma mère aimait faire des blagues à ce propos : « Tu vois la colonisation… c’est la source de tous nos malheurs. »