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Citation de LesLecturesdOriane


« — Emma, je ne vous demande pas de ressembler à Angélique. Restez telle que vous êtes.
Devait-elle assimiler cette déclaration à un compliment ? Elle tenta de scruter l’expression de Tristan, mais déjà il reprenait son travail. Calmée, elle prit appui sur la table en chêne afin de l’observer. La simplicité de sa tenue, une chemise en coton d’un ton beige et une culotte noire bouffante avantageaient sa silhouette. La passion brillait dans ses yeux. Hélas ! Pour ses expérience et non pour elle.
Emma l’imaginait vêtu d’un jean et d’un tee-shirt, ses longs cheveux châtains libres de toute attache. Afin de parfaire à son image d’homme moderne, elle se le représentait avec un tatouage sur le bras et un piercing à l’arcade sourcilière. Elle s’inventa leur vie à deux. Il rentrait du travail, lui, un grand chercheur admiré de tous ses collaborateurs et, elle, un tablier de cuisine noué autour de ses hanches, l’attendait. Elle le jurait, pour lui, elle apprendrait la recette du bœuf bourguignon et du meilleur des clafoutis. La réalité surgit de son esprit. Elle venait de tomber amoureuse d’un homme âgé de trois cents ans de plus qu’elle.
— Partiriez-vous avec moi ?
— Où cela ? s’étonna le comte.
— En 2010, à mon époque.
Surpris par cette proposition, il laissa choir un morceau de sodium qui au contact de l’eau s’embrasa dans l’éprouvette. Une légère explosion les projeta tous deux en arrière. »
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