Jean Balan

Presque 16 ans de combats acharnés de la part de cet avocat pour tenter d'identifier des coupables, des donneurs d'ordre, 16 ans qui auraient dû trouver leur épilogue judiciaire devant la Cour d'Assise de Paris le 17 mars 2020.....le confinement nous obligera à attendre encore pour connaître enfin la vérité...

Si nous arrivons un jour à la connaître...

Tout remonte à ce triste 6 novembre 2004, jour où 9 soldats français intervenant en Côte d'Ivoire, dans le cadre d'un mandat de l'Onu sont tués à Bouaké dans le bombardement d'un lycée. 39 autres seront blessés.

Deux avions ivoiriens de fabrication russe pilotés par des pilotes slaves lâchent leurs bombes sur un lycée français ou étaient stationnés les soldats..Commencent alors une longue suite de bavures, de coups tordus, d'ignominies. Jean Balan, avocat, est choisi par plusieurs familles afin de les défendre.

Et Quand Jean Balan a un os à ronger, il ne laisse rien, il fait feu de tout bois, envisage toutes les hypothèses, jusqu'aux plus monstrueuses, jusqu'aux plus ignobles..

Les questions ne manquent pas : pourquoi les familles n'ont-elles pu vois les corps, mais seulement quelques photos, pourquoi pas d'autopsies des corps, pourquoi des familles se sont-elles rendu compte que les photos qu'on leur présentait n'étaient pas celles de leurs fils...ce qui imposa que quelques cercueils soient ouverts.

Stupeur ! les soldats ont été mis en bière sans que les corps soient nettoyés, en treillis souillés, avec de l'argent et leurs clopes dans les poches !

Pourquoi les pilotes arrêtés par l'armée française ont-ils été relâchés sur ordre de MAM, Michèle Alliot-MArie, Ministre des Armées...les pourquoi se suivent portant notamment sur deux autres ministres du gouvernement, Dominique de Villepin et Michel Barnier. Pourquoi MAM offra-t-elle de l'argent aux familles afin qu'elles n'attaquent pas l'Etat ?

Le Covid 19 fut leur allié, il empêcha leur procès. Ce n'est sans doute que partie remise.

Jean Balan frappe fort, très fort, allant jusqu'à envisager face aux mensonges sous serment - et qu'il démontre - de certains de ces ministres, des hypothèses qui font froid dans le dos, des hypothèses révoltantes. Il ne cache rien, le livre reprend les mensonges de leurs dépositions, chacune des interventions successives de cet avocat de plusieurs parties civiles. Il nous parle de coup d'état, de coups tordus pour déboulonner Gbagbo.....et des autres coups tordus qu'il affronta: "La vieille expression "Mystère et boule de gomme" prend toute son importance. Mystère : c'est celui du sacré secret défense. Boules de gomme : ce sont tous les moyens utilisés pour contrarier l'enquête, brider la justice et retarder voire empêcher l'avènement de la vérité." (P. 195)

On n'est plus sur du billard à 3 bandes mais à bien plus.

Le livre ne peut laisser indifférent, loin de là.

Malheureusement, il se présente sous la forme d'une reprise chronologique du combat de l'avocat, de ses différentes interventions depuis sa désignation comme avocat jusqu'aux plus récentes.

On est donc appelé à relire plusieurs fois les mêmes faits, les mêmes rappels.

Ce livre aurait gagné à être moins juridique, mais plus historique.

En tout cas, Jean Balan est un teigneux, étayant chacune de ses intervention par des documents, par des preuves....plus de 15000 pièces au dossier.

Y-a-t-il des vérités qu'il faut taire pour raison d'Etat ?

Merci à Babelio et à Masse critique
Lien : https://mesbelleslectures.co..

Maître Jean Balan, avocat au barreau de paris, nous plonge dans l'un des plus grandes affaires d'Etat de ces dernières décennies.

Cette affaire, appelée l'affaire Bouaké, est la défense des familles des militaires français tués ou blessés le 6 novembre 2004 en Côte d'Ivoire, à Bouaké.

Rappel des faits : Le 6 novembre 2004, à 13h20, deux avions de chasse Sukhoï de l'armée ivoirienne loyale au président Laurent Gbagbo bombardent un camp de l'opération Licorne, force déployée par Paris pour protéger les ressortissants français et tenter de stabiliser le pays, au côté d'une mission de l'ONU. Neuf soldats français et un civil américain, un humanitaire, sont tués, 38 autres militaires sont blessés.

Dans un premier temps, tout porte à croire que cet attentat est planifié par Laurent Gbagbo, alors Président de la côte d'Ivoire à la date des faits.

Mais il s'avèrera que celui-ci n'est pas coupable de ce massacre. L'étau se resserre donc envers la France et plus particulièrement contre Madame Alliot-Marie, Monsieur de Villepin et Monsieur Barnier, alors Ministre de la Défense, de l'Intérieur et des Affaires Étrangères pendant cette période.

Les pilotes, d'origine Biélorusses, qui ont contribués à cet attentat vont être dans un premier temps arrêté; puis relachés

Alors que le procès va enfin se tenir à Paris à partir du mois de juin, (prévu initialement en mars 2020, mais repoussé à cause de la crise sanitaire), des 2 pilotes de 2 avions sukhoi-25 qui ont causés le drame, Maître Jean Balan nous décrit toute la procédure qui a commencé il y a plus de 15 ans à la recherche de la vérité et de condamner les coupables politiques et militaires.

Le procès d'un scandale d'Etat le plus secret dans un contexte de guerre entre la France et la Côte d'Ivoire.

Ayant lu le livre de Laurent Gbagbo - Livre pour la vérité et la justice - en collaboration avec François Mattéi, paru aux éditions Max Millo en 2018, j'ai donc fait le lien entre les problèmes politiques en Côte d'Ivoire et la part de responsabilité de la France dans ce pays.

Malgré quelques passages assez techniques sur la procédure judiciaire, ce livre est très intéressant et nous montre que certains responsables politiques de notre pays ne sont pas absents de tout reproche.

.

L'affaire Bouaké s'est déroulé en Côte d'Ivoire, le 6 novembre 2004, 9 militaires français sont tués et 39 sont blessés, bombardés dans leur camp militaire par des avions ivoiriens pilotés par des biélorusses. L'auteur, avocat au barreau de Paris et représentant de 22 familles de militaires s'est battu pendant 16 ans pour que la vérité sur cette affaire, très vite étouffée par le gouvernement de l'époque éclate au grand jour.Les ministres de l'époque : Michèle Alliot-Marie, Dominique de Villepin et Michel Barnier sont mis en cause Avec pugnacité, Jean Balan , avec l'aide de plusieurs juges, s'est acharné à mettre à jour la vérité et a montré sa volonté à ce que le gouvernement français reconnaisse ses erreurs dans cette affaire.

C'est un document très intéressant, fluide par l'écriture et facile à lire sans connaissance particulière sur le droit.Il montre que la réputation des politiciens est plus importante que la vérité. On ne peut que louer ces années de travail en mémoire des innocents morts ce jour-là.

J'ai trouvé ce témoignage très instructif amis hélas, il ne m'a pas réconcilier avec les politiciens !