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Citation de paulallan380


[…] entre Turgot et Calonne, une autre voie est défendue, celle de Necker. Le banquier genevois ne cherche pas à réduire la dépense publique, mais à financer les besoins de l’Etat par le crédit et l’endettement. Cette politique lui vaut l’assentiment du Parlement et du peuple de Paris, grisé à l’idée que c’est gratuit puisque c’est la dette qui paye. Jusqu’à aboutir à un Etat surendetté et en situation de banqueroute. La fin des privilèges ne permettant pas de payer l’énorme dette accumulée, l’Assemblée constituante décide d’un impôt extraordinaire reposant sur la spoliation des biens privés. […]
Les emprunts forcés sur les riches et la terreur économique organisée dès 1793 ne résolvent pas le problème financier. La nationalisation des biens privés conduit à un gigantesque transfert de propriété. De nombreux bâtiments à haute valeur historique sont vendus à vil prix, servant par la suite de carrières de pierres. C’est ainsi qu’est démantelée l’abbaye de Cluny, en Bourgogne, chef-d’œuvre architectural, et que sont abîmés de nombreux bâtiments.
Quand la propriété privée n’est plus respectée, quand l’impôt devient un levier d’expropriation et de coercition, c’est toute la société qui sombre.

(1789 : la Révolution de l’impôt, p. 129->131)
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