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Citations de Jean-Baptiste Noé (52)


[…] les entreprises sont tantôt des moutons, tantôt des vaches à lait dont le but assigné semble être, non pas d’abord de créer des richesses, mais de financer un Etat transformé en mastodonte.

(Introduction : Où est l’impôt ? p. 15)
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Pourquoi peut-on choisir librement son assurance voiture et son assurance habitation, mais pas son assurance santé ?
Alors que la plupart des Français disposent d’une mutuelle, qu’ils ont librement choisie, pourquoi ne pourraient-ils pas choisir totalement leur assurance santé ?
L’actuelle Sécurité sociale a été MISE EN PLACE PAR LE GOUVERNEMENT COMMUNISTE DE 1946, reprenant là les bases posées par les fonctionnaires de Vichy en 1940-1942.
Il est d’ailleurs toujours piquant de voir la RETRAITE PAR REPARTITION et la SECURITE SOCIALE louées comme étant deux piliers du modèle républicain, alors que C’EST LE MARECHAL PETAIN, chef de l’Etat français, qui en fut LE PERE FONDATEUR. [cf. Eric Verhaeghe : « Ne t’aide pas et l’Etat t’aidera. La Sécurité sociale et la mort de la responsabilité », Editions du Rocher, 2016]
Ce faisant, Pétain n’a fait que reprendre les propositions des fonctionnaires regroupés dans le groupe X-crise, que le libéral Jacques Rueff avait violemment combattu dans un discours titré « Pourquoi, malgré tout, je reste libéral » (1934).
Le libre choix en matière d’assurance santé permettrait non seulement de faire d’importantes économies, mais aussi de responsabiliser la population sur la consommation des actes de santé.
Cela résoudrait également la question des déserts médicaux, dont est responsable l’organisation soviétique du « numerus clausus » et de la formation des futurs médecins.
Le socialisme aboutit toujours à une chute de la qualité et à une pénurie.

(Conclusion : repenser l’impôt, décorseter la France, p. 206->208)
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On a oublié DANS QUEL ETAT DE DESASTRE ET DE PAUVRETE se trouvait l’Angleterre en 1978.
Premier pays à avoir expérimenté l’Etat-providence à la suite du rapport de Lord Beveridge en 1942, c’était aussi l’un des premiers pays d’Europe occidentale à faire faillite.
A la fin des années 1970, la pauvreté et le chômage avaient atteint des niveaux records.
Aucune réforme n’était envisageable, les syndicats s’opposant à toutes et bloquant le pays.
Travaillistes et conservateurs avaient soutenu la politique de Beveridge, les discréditant tous deux aux yeux de l’opinion.
Le député conservateur Enoch Powell, ami d’Hayek et membre de la SOCIETE DU MONT-PELERIN, fut l’un des premiers – et l’un des rares – à porter les idées libérales au sein d’un parti acquis à l’Etat-providence. Idées qui furent ensuite reprises par Margaret Thatcher qui gagna les élections de 1979.
C’est que l’hiver 1978 fut l’un des plus terribles que connut l’Angleterre. Le gouvernement ayant tenté de limiter l’augmentation des salaires (donc l’inflation), des centaines de grèves éclatèrent à travers le pays : trains, bus, éboueurs et fossoyeurs. Dans les magasins la nourriture vint à manquer ;
dans les villes les coupures d’électricité furent fréquentes ; à Liverpool les cadavres s’entassèrent à la morgue.
Ruiné, le Royaume-Uni dut FAIRE APPEL AU FMI POUR BENEFICIER D’UN PRET D’URGENCE.
En 1979, ce n’est pas seulement Margaret Thatcher et le Parti conservateur qui gagnèrent les élections générales, mais surtout UNE AUTRE LIGNE POLITIQUE : celle du libéralisme économique et de la révolution conservatrice. Thatcher parvint à remettre le pays au travail et sur les rails et à le replacer parmi les pays en tête de l’Europe. LUTTE CONTRE LE MONOPOLE DES SYNDICATS, PRIVATISATIONS, BAISSE DE LA DEPENSE PUBLIQUE, BAISSE DES IMPOTS, etc.
Les idées en actes de L’ECOLE AUTRICHIENNE parvinrent à redonner du souffle au pays […].
La révolution fiscale fut ici précédée d’une révolution intellectuelle et politique et d’une capacité à rompre avec un ancien monde qui ne fonctionnait pas, celui de l’Etat-providence.

(De Goldwater à Reagan : la révolution conservatrice, p. 181->183)
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Dans « L’ancien Régime et la Révolution », Alexis de Tocqueville a bien démontré l’unité de la période 1787-1789, qui est une parenthèse de réformes libérales et de modernisation de l’appareil étatique et administratif. La France se sépare de nombreuses structures médiévales pour adopter un habit plus proche des temps modernes.
Mais la révolution libérale est étouffée et rejetée, et c’est la révolution étatiste et socialiste qui prend le dessus.
Le droit est suspendu, la terreur exercée autant dans le domaine politique que dans le domaine économique. Cette absence de droit et ce dirigisme politique et économique ont pour corollaires la répression policière et la violence (massacres de septembre 1792, Lyonnais fusillés dans la plaine des Brotteaux, Nantais noyés dans la Loire, Vendéens massacrés par les colonnes infernales, têtes coupées par les guillotines).
L’histoire de la Révolution française démontre que là où il n’y a pas de liberté juridique et économique, il n’y a pas non plus de liberté politique et intellectuelle.
Et là où règne où règne la coercition économique, règnent aussi la coercition et la violence de la police et de la répression. […]
Ce phénomène se reproduisit dans les pays qui voulurent établir le dirigisme économique et qui échouèrent toujours dans la répression politique. Les notions de justice et de solidarité y furent dévoyées pour servir à l’oppression des personnes.

(1789 : la Révolution de l’impôt, p. 131-132)
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Celui [Richelieu] que l’on présente souvent comme le théoricien de l’Etat fort et de la centralisation est UN AUTHENTIQUE PENSEUR LIBERAL, soucieux de perpétuer un Etat limité et conscient que rien n’est jamais gratuit, car, IN FINE, ce n’est pas l’Etat qui paye, mais bien le contribuable. […]
Richelieu, décidément très au fait de la science économique, comprend que toute augmentation d’impôt engendre une hausse des prix, et donc pénalise doublement le peuple, qui paye plus cher ses impôts et plus cher ses produits […].
Baisser la dépense publique puis les impôts n’est donc pas une politique pour les « riches » mais, au contraire, une politique en faveur des plus modestes, qui voient ainsi leurs ressources augmenter.
Richelieu a également compris le fonctionnement de la trappe à chômage et de la désincitation fiscale : l’augmentation des impôts conduit à la fainéantise et décourage de travailler. « Il y a plus : l’augmentation des impôts est capable de réduire un grand nombre de sujets du Roi à la fainéantise, étant certain que la plus grande partie du pauvre peuple et des artisans employés aux manufactures aimeront mieux demeurer oisifs et les bras croisés que de consommer toute leur vie en un travail ingrat et inutile, si la grandeur des [impôts] les empêche de recevoir [le salaire] de la sueur de leur corps. »
Que ne pourrait-on conseiller la lecture du « Testament politique » de Richelieu à ceux qui se destinent aux fonctions publiques ?

(Richelieu : l’augmentation des impôts conduit à la fainéantise, p. 92->95)
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Imaginons une utopie : un impôt libre et volontaire. Imaginons un Etat qui envisage une dépense, affectée par exemple à la construction d’un porte-aéronef, à l’aménagement d’un port, à la construction d’une route, etc., qui fait faire des devis à différentes entreprises et qui pour la financer, demande ensuite aux habitants de verser un don. Il s’agirait d’un impôt libre et volontaire.

Cet impôt serait réellement démocratique puisque, s’ils n’approuvaient pas la dépense, les habitants ne feraient pas de don, en sorte que la dépense ne serait finalement pas engagée.
Il faudrait donc que la dépense soit justifiée et bien expliquée à la population.
Pas d’impôt donc, mais une contribution libre pour assurer les dépenses de l’Etat.
Un tel impôt est une utopie complète. Un Etat en Europe le pratique pourtant : le Saint-Siège. […]

Les deux sources de revenus principales de cet Etat sont les musées du Vatican et le denier de Saint-Pierre, aumône libre que versent ou non chaque année les catholiques du monde entier. C’est ce denier de Saint-Pierre, impôt libre et volontaire, qui permet au Saint-Siège de subvenir à ses besoins : financement de son administration (la curie romaine), de son armée (les gardes suisses), entretien de ses bâtiments. Or, le Saint-Siège est l’un des rares Etats d’Europe à avoir des comptes bénéficiaires, à ne pas être endetté et à faire montre d’une gestion saine. […]

L’impôt libre et volontaire, ce sont aussi les millions de personnes qui participent bénévolement à des associations de toute nature, contribuant ainsi à tisser le lien social, à établir des solidarités fondamentales et à s’inscrire dans une appartenance communautaire. D’après l’association Recherches et Solidarités, 40 % des Français sont bénévoles à l’intérieur ou en dehors d’une association. Ce chiffre important, qui montre qu’une association sociale est possible en dehors de l’Etat, est l’illustration même du succès de la subsidiarité.

(Conclusion : repenser l’impôt, décorseter la France, p. 212-216)
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L’Etat subsidiaire est la forme étatique qui permet le respect des libertés, du droit et des personnes.
La subsidiarité peut s’exprimer de différentes manières : à la façon d’un Vincent de Gournay et selon son expression « Laissez faire les hommes, laissez passer les marchandises », ou bien selon les mots plus triviaux de Georges Pompidou : « Arrêtez d’emmerder les Français ! »
L’idée mère est la même : LAISSEZ FAIRE CEUX QUI SAVENT et n’intervenir que si l’échelon inférieur est incapable de faire.
Il ne faudrait pas confondre la subsidiarité avec la décentralisation qui, telle qu’elle est pratiquée en France, ne fait que reconstituer de petites féodalités locales où les édiles dilapident trop souvent l’argent du contribuable (emplois de complaisance, dépenses somptuaires, clientélisme associatif, etc.).

(Conclusion : repenser l’impôt, décorseter la France, p. 204)
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« Reposer en paix » : il faut croire la locution latine « Requiescat in pace » intraduisible pour l’administration de Bercy.
Acquitté dans des circonstances pénibles, l’impôt sur la succession heurte l’attachement au temps long et à la noble idée de transmission.
Il intervient de surcroît au terme d’une interminable chaîne de taxation de l’épargne, à des tarifs souvent progressifs, dont l’effet cumulatif a été clairement retracé par Maurice Allais dans son ouvrage « Pour la réforme de la fiscalité » (1990) : « Adulte, [celui qui épargne] paie l’impôt sur le revenu. Au-delà d’un certain montant plus il épargne, plus il est pénalisé par l’imposition progressive sur la fortune. Devenu âgé, il doit payer à nouveau un impôt sur le revenu de son épargne, impôt dont est affranchi l’imprévoyant. Lorsqu’il disparaît, l’épargne qu’il laisse à ses enfants est à nouveau frappée par l’impôt. »
C’est ce qui explique que cet impôt fasse la quasi-unanimité contre lui : d’après une étude Ifop commandée en septembre 2018 par le groupe Union centriste du Sénat, 82 % des Français trouvent illégitime de taxer l’héritage à travers les droits de succession.

(Droits de succession : les contribuables de l’au-delà, p. 151-152)
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Devant le formalisme mathématique développé sans fin par tant de nos économistes contemporains, la lecture de Bastiat est un bain de jouvence. Avec lui, l’homme est acteur ; plus encore, il est au centre de la réflexion. Ce faisant, Bastiat ouvre la voie à Schumpeter et Mises. Il montre que la compréhension de l’économie commande d’abord une parfaite compréhension du rôle de l’action humaine et de ses ressorts mentaux.
Quiconque l’a compris ne peut qu’être convaincu de l’absurdité du protectionnisme et immunisé contre les illusions de l’Etat-providence.
Il en est ainsi de plusieurs générations de lecteurs américains, jusqu’au président Reagan lui-même, qui avait Bastiat comme livre de chevet.
Nul n’étant prophète en son pays, l’œuvre du grand économiste demeure hélas largement inconnue en France. Tout juste connaît-on sa célèbre « Pétition des fabricants de marchands de chandelles » adressée aux députés en 1845, demande imaginaire où, fustigeant ironiquement l’ « intolérable concurrence » du soleil afin d’obtenir du législateur la fermeture des fenêtres, il tourne en ridicule les protectionnistes.
De même se remémore-t-on parfois quelques formules ciselées comme des citations fameuses, telle celle définissant l’Etat comme « la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde ».

(Illusions fiscales : les leçons de Bastiat, p. 133-134)
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«Ne me marche pas dessus », dit la légende du drapeau sous un serpent à sonnette près à l’attaque. Ce drapeau a été proposé par Christopher Gadsden, un général de Caroline du Sud qui combattit pendant la guerre d’indépendance.
L’image est suggestive : le serpent à sonnette est calme et inoffensif tant qu’on ne l’embête pas mais, si on le réveille en lui marchant dessus, sa morsure peut être mortelle. Autrement dit : « Laisse-moi tranquille ! » Gadsden l’a créé dès le début de la guerre en 1775. Il a été repris par les insurgés tout au long du conflit. […]
Le « Gadsden flag » est devenu un étendard de la liberté, repris par les libertariens et les libéraux américains. Il manifeste une MISE EN GARDE FACE A L’ETAT : ne me marche dessus avec tes lois, tes règlements, tes taxes et tes interdictions, sinon je te mords.
Ce drapeau a été repris dès 2009 par le « Tea Party », mouvement D’OPPOSITION A LA POLITIQUE ECONOMIQUE de Barack Obama.
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Les libéraux défendent donc un ordre spontané où le droit naturel est respecté. Cette société est fondée sur l’état de droit (la « common law », disent les anglais) et elle seule permet de respecter les personnes. Alors que les socialistes défendent le constructivisme. Il s’agit de penser la société et d’édifier la société à l’image de cette idée.

La pensée libérale est fondée sur l’observation, la raison et le réel ; la pensée socialiste repose sur l’imagination, l’idéologie et le dogmatisme.
« Ce qui sépare profondément les deux écoles, c’est la différence des méthodes. L’une, comme l’astrologie et l’alchimie, procède par l’imagination ; l’autre, comme l’astronomie et la chimie, procède par l’observation. »
[…]
Bastiat n’est pas un doctrinaire. Il décortique le réel et il le présente souvent sous la forme d’histoires ou de fables qui démontrent le ridicule de l’étatisme et le bien-fondé de la liberté.

(Frédéric Bastiat : le héraut du libéralisme, p. 57-58)
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S’il arrive qu’on le cite [Frédéric Bastiat], c’est à la façon des entomologistes : pour présenter une espèce particulière et curieuse de bête incongrue qui ne jappe pas à l’union des étatistes.

Pour ceux qui ont des enfants au lycée, demandez-leur si on leur a parlé de Bastiat. Il est à craindre que non.

(Frédéric Bastiat : le héraut du libéralisme, p. 57)
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PREMIERE LECON : LA PROGRESSIVITE DE L’IMPOT EST ANTIECONOMIQUE, DONC ANTISOCIALE

La redistribution des revenus par le truchement de la progressivité, c’est CE QUE L’ON VOIT ; la perte d’attractivité de la fonction d’entrepreneur et le tarissement du capital consécutifs aux effets décourageants de l’impôt et de son barème progressif, c’est CE QUE L’ON NE VOIT PAS.
Pour le dire autrement, ON VOIT au nom de la « justice sociale » s’élever les taux d’imposition à mesure que croissent les gains récoltés ; mais l’ON NE VOIT PAS les nombreux effets désincitatifs de l’impôt progressif, qui nuisent au dynamisme de l’économie.

« Si vous arrangez votre système financier de telle sorte que toute propriété soit confisquée à mesure de sa formation, alors nul n’étant intéressé ni au travail ni à l’épargne, le capital ne se formera pas ; il décroîtra avec rapidité, si même il ne déserte pas subitement à l’étranger ;
et, alors, que deviendra le sort de cette classe même que vous aurez voulu soulager ? », écrit Bastiat.

(Illusions fiscales : les leçons de Bastiat, p. 135-136)
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[…] entre Turgot et Calonne, une autre voie est défendue, celle de Necker. Le banquier genevois ne cherche pas à réduire la dépense publique, mais à financer les besoins de l’Etat par le crédit et l’endettement. Cette politique lui vaut l’assentiment du Parlement et du peuple de Paris, grisé à l’idée que c’est gratuit puisque c’est la dette qui paye. Jusqu’à aboutir à un Etat surendetté et en situation de banqueroute. La fin des privilèges ne permettant pas de payer l’énorme dette accumulée, l’Assemblée constituante décide d’un impôt extraordinaire reposant sur la spoliation des biens privés. […]
Les emprunts forcés sur les riches et la terreur économique organisée dès 1793 ne résolvent pas le problème financier. La nationalisation des biens privés conduit à un gigantesque transfert de propriété. De nombreux bâtiments à haute valeur historique sont vendus à vil prix, servant par la suite de carrières de pierres. C’est ainsi qu’est démantelée l’abbaye de Cluny, en Bourgogne, chef-d’œuvre architectural, et que sont abîmés de nombreux bâtiments.
Quand la propriété privée n’est plus respectée, quand l’impôt devient un levier d’expropriation et de coercition, c’est toute la société qui sombre.

(1789 : la Révolution de l’impôt, p. 129->131)
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On ne peut, d’un côté, taxer les héritages et, de l’autre, se lamenter lorsque les enfants ou les neveux et nièces cèdent le vignoble, le château ou l’entreprise à une compagnie étrangère qui se porte acquéreur.

(Introduction : Où est l’impôt ?, p. 55)
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Le champ des libertés se réduit comme une peau de chagrin, jusqu’à la liberté de réfléchir.
Ainsi est-il en France interdit d’inciter les personnes à ne pas cotiser à la Sécurité sociale, ce qui empêche du même coup de réfléchir à la légitimité d’un système étatique de protection sociale.
La fuite devient alors la seule révolte possible.

(Introduction : Où est l’impôt ?, p. 31-32)
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C’est en effet une très belle vertu [la solidarité], qui doit en tant que telle être promue et défendue. Mais, comme toutes les vertus, elle n’existe que si elle est pratiquée librement. Une personne qui donne de son temps pour s’occuper de personnes âgées fait preuve de solidarité, parce qu’elle le fait de façon libre et volontaire.
Un salarié qui donne une part de son salaire à la caisse vieillesse SOUS LE JOUG DE L’IMPOSITION ET DE LA REDISTRIBUTION ne commet pas un acte vertueux. C’est UN ABUS DE LANGAGE et un détournement de la vertu que de parler de solidarité pour évoquer le système redistributif de l’Etat-providence. Celui-ci n’a absolument rien à voir avec la solidarité, puisqu’il REPOSE TOUT ENTIER SUR LA CONTRAINTE, LA VIOLENCE ET LA COERCITION. L’Etat-providence détourne le sens des mots et des concepts. De même qu’il est fondé sur la VIOLENCE, de même est-il fondé sur le MENSONGE.
Il y a autant de solidarité dans le fonctionnement actuel de la Sécurité sociale que de démocratie dans la dictature communiste de Corée du Nord. […]
Dire que la redistribution participe de la solidarité est donc un mensonge.
[…] TOUT LE SYSTEME D’ETAT-PROVIDENCE FAIT FIGURE DE MENSONGE. Les concepts y sont détournés de leur sens véritable : la coercition devient la solidarité, la spoliation légalisée est renommée justice et le capitalisme de connivence baptisé politiques publiques.
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L’Etat-providence INSTAURE A L’INITIATIVE DES COMMUNISTES EN 1945 prend davantage qu’il ne donne.
Mais l’opacité des chiffres, LA MYTHOLOGIE DU GRATUIT et la complexité du système donnent difficilement aux contribuables-électeurs la mesure du gaspillage induit. Il est stupéfiant que la question ne soit jamais abordée lors des campagnes électorales.
La lucidité, premier des courages, et cet effort de réflexion ont tant manqué à la droite en particulier, qu’il ne faut pas aller chercher plus loin la raison de son échec.
[…] la décrépitude électorale de la droite n’est aujourd’hui que la conséquence de sa décrépitude intellectuelle.
Quand les libéraux défendent le LIBRE CHOIX en matière d’éducation et de protection sociale, c’est pour permettre à tout un chacun, et surtout aux plus faibles, de DEPENSER MOINS mais de DISPOSER DE MEILLEURS SERVICES. Le chèque éducation, d’une part, et le libre choix de l’assurance santé, d’autre part, réconcilieraient le citoyen avec ses dirigeants politiques et le contribuable avec ses financements.
Mais, protestent LES SOCIALISTES DE DROITE ET DE GAUCHE, l’imposition doit permettre la solidarité.
Permettre le libre choix et diminuer les impôts, ce serait s’en prendre à la solidarité nationale, fondement du pacte républicain.
Solidarité et égalité sont LES DEUX TOTEMS DE LA RELIGION PAÏENNE nommée Etat-providence.

(Introduction : Où est l’impôt ? p. 24-25)
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[...] ce n’est plus à l’Etat de prouver la nécessité de ce qu’il nous prend, c’est à nous de prouver que nous avons besoin de ce que nous conservons.
Comment ne pas voir un tel raisonnement dans cette habitude absurde de parler de « cadeau » dès qu’il s’agit de modérer un impôt ou une taxe ?
Bercy parle quant à lui de « dépenses fiscales » pour désigner toute modulation à la baisse de ses prélèvements. Notre revenu et notre patrimoine ne sont plus considérés comme le fruit de nos efforts et notre propriété, mais comme des sortes d’allocation sur la richesse collective dont l’Etat peut disposer à son gré.

(Préface d’Olivier Babeau, Professeur à l’Université de Bordeau, Président de l’Institut Sapiens, p. 11)
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La saison 3 de The Crown sur Netflix pourrait avoir un effet positif en France : elle pourrait permettre de mieux comprendre comment le Royaume-Uni S’EST LIBERE DU SOCIALISME QUI L’ETOUFFAIT.

The Crown est l’une des séries de Netflix les plus réussies : décors, costumes, acteurs et fidélité à la réalité historique, […] La troisième saison, diffusée à partir de novembre 2019, couvre la période 1964-1977, c’est-à-dire les années qui ont précédé l’arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher. Pour les amateurs français, ils peuvent ainsi découvrir ce qu’était l’Angleterre avant elle, et donc ce qu’elle a réellement apporté au pays.

Honnie en France, Margaret Thatcher est une figure repoussoir de tous les fantasmes anti-libéraux. […] on comprend mal comment avec un tel bilan supposé négatif elle a pu être LE PREMIER MINISTRE RESTE EN POSTE LE PLUS LONGTEMPS AU COURS DU XXE SIECLE, soit 11 ans, quatre fois réélue et des conservateurs qui sont restés au gouvernement jusqu’en 1997 et la victoire de Tony Blair, soit une période de 18 ans. Les Français qui regarderont la saison 3 de The Crown auront un début d’explication. Au cours de ces années, nous voyons le Royaume-Uni SOMBRER DANS L’ABIME ET LA FAILLITE DE L’ÉTAT-PROVIDENCE TEL QU’IL FUT MIS EN PLACE AU SORTIR DE LA GUERRE. ÉTAT-PROVIDENCE QUE LES CONSERVATEURS N’ONT PAS SUPPRIME A LEUR RETOUR AU POUVOIR.

Cette période [1964-1977] est marquée par le retour des travaillistes, en la personne d’Harold Wilson (1964-1970 ; 1972-1974). Celui-ci se fait élire sur une rhétorique socialiste classique qu’il met en œuvre une fois Premier ministre. Les déconvenues arrivent bien vite. Alors qu’il a promis de ne pas dévaluer la livre, il est contraint de le faire, sans remettre en cause sa politique. Le déficit extérieur explose, le chômage se développe, l’économie patine. Wilson subit les premières grèves de mineurs, qui refusent tout changement et toute modification de leur statut.[…]

Les difficultés culminent dans l’épisode 9. La grève des mineurs conduit à des coupures d’électricité dans tout le pays. Lors d’une scène tragique, on voit les pages de Buckingham ressortir les bougeoirs et les bougies afin d’éclairer les pièces la nuit. En quelques décennies, LE SOCIALISME A RAMENE LE PAYS AU XIXE SIECLE : pénuries d’électricité, de nourriture, de travail, problèmes sociaux de plus en plus exacerbés, hyper-inflation, menace sur l’intégrité politique du royaume. LONDRES DOIT DEMANDER TROIS PRETS SUCCESSIFS AU FMI, comme un vulgaire pays du tiers-monde. Il est loin le temps de la splendeur de l’Empire. La saison s’arrête en 1977, c’est-à-dire avant l’Hiver du Mécontentement (1978-1979) qui a plongé le pays dans le chaos. En 1979, le Royaume-Uni est A GENOUX ET MENACE DE DISPARITION.

Cette trame historique et sociale permet de comprendre l’arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher en 1979, le sens des réformes qu’elle a menées, ses larges succès électoraux et la mémoire contrastée qu’elle suscite. Les socialistes et les syndicalistes lui reprochent d’avoir brisé leurs rêves ; LES CONSERVATEURS LUI SONT RECONNAISSANTS D’AVOIR SAUVE LE PAYS.

The Crown rencontre un large écho auprès du public français. Si, grâce à cette saison 3, ils peuvent mieux comprendre la situation sociale du Royaume-Uni en 1979 et L’IMPASSE OU L’A CONDUIT LE SOCIALISME, elle pourra peut-être avoir un effet bénéfique sur la politique française.
La SAISON 4, CONSACREE AUX ANNEES THATCHER, sera diffusée à l’automne 2020. Peut-être L’OCCASION DE DECOUVRIR ENFIN QUI FUT REELLEMENT MARGARET THATCHER.
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