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Citation de paulallan380


« Reposer en paix » : il faut croire la locution latine « Requiescat in pace » intraduisible pour l’administration de Bercy.
Acquitté dans des circonstances pénibles, l’impôt sur la succession heurte l’attachement au temps long et à la noble idée de transmission.
Il intervient de surcroît au terme d’une interminable chaîne de taxation de l’épargne, à des tarifs souvent progressifs, dont l’effet cumulatif a été clairement retracé par Maurice Allais dans son ouvrage « Pour la réforme de la fiscalité » (1990) : « Adulte, [celui qui épargne] paie l’impôt sur le revenu. Au-delà d’un certain montant plus il épargne, plus il est pénalisé par l’imposition progressive sur la fortune. Devenu âgé, il doit payer à nouveau un impôt sur le revenu de son épargne, impôt dont est affranchi l’imprévoyant. Lorsqu’il disparaît, l’épargne qu’il laisse à ses enfants est à nouveau frappée par l’impôt. »
C’est ce qui explique que cet impôt fasse la quasi-unanimité contre lui : d’après une étude Ifop commandée en septembre 2018 par le groupe Union centriste du Sénat, 82 % des Français trouvent illégitime de taxer l’héritage à travers les droits de succession.

(Droits de succession : les contribuables de l’au-delà, p. 151-152)
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