On ne peut qu'être frappé par la coïncidence entre cette version nouvelle du pouvoir et la version nouvelle du désir proposée par Deleuze ou Lyotard : non plus le manque ou l'interdit, mais le dispositif, la dissémination positive des flux ou des intensités. Cette coïncidence n'est pas accidentelle : c'est tout simplement que chez Foucault le pouvoir tient lieu de désir. Il est là comme le désir chez les autres : toujours déjà là, expurgé de toute négativité, il est réseau, il est rhizome, il est contiguïté diffractée à l'infini. C'est pourquoi il n'y a pas de désir chez Foucault : la place est déjà prise.