Tout ce qui vit se heurte à la vie, y trouve sa place - sa forme - par luttes, tâtonnements, esquisses. La forme d’un arbre, ce n’est pas seulement la somme de millions de poussées obscures, c’est une longue guerre avec le sol, le vent, le soleil.
La main du peintre n’échappe pas à la règle, elle ne décrit pas des courbes prévues dans un espace abstrait. Elle se meut dans l’épaisseur d’un univers emmêlé, ni le monde extérieur ni le monde intérieur, mais l’un et l’autre ensemble - ce visage imprévisible que prennent, au contact de la « réalité », nos pulsations les plus secrètes.