Nous devons supporter entre 50 000 et 80 000 pensées par jour, c'est intenable et il faut reconnaître qu'elles ne sont pas toutes très subtiles ! Les drogues permettent de s'attaquer au moi, de réduire le babillage neuronal qui fait parfois si mal en déversant son lot de culpabilité, de déception et d'auto-accablement. Comme chez Virginie, l'alcool soulage ce "trop-plein d'être". Nous sommes souvent tentés, non pas par un état destructif mais par un état régressif absolu. Un désir de non-vie, un sommeil prolongé…
L'addiction est une maladie du désir et de la décision. Son combat quotidien est l'ambivalence, dilemme épuisant du vouloir et ne pas vouloir changer.