Je suis l'homme-nuage, pensa-t-il, celui qui sans cesse change de forme et vogue de vallée en vallée. Je suis l'homme-oiseau, celui qui se joue des vents et que personne jamais n'attrape. Je suis l'homme-arbre, celui qui plonge ses pieds dans la terre et salue le soleil. Je suis l'homme-cerf, celui qui court les forêts et trompe le chasseur.
Lui, la soixantaine affligée et ramollie, elle, dix ans de plus et des faux airs de Roselyne Bachelot qui aurait forcé sur la cuisine au beurre. Pas loin de deux cent cinquante kilos sur la balance à eux deux.
Les femmes ont le chic pour aborder plusieurs affaires en moins de trente secondes. Une gageure pour nous les hommes qui avons besoin d'une poignée de minutes pour assimiler un seul sujet, quand on parvient à l'assimiler.